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Déploiement de la force africaine au Mali : Les élucubrations de certains intellectuels
Publié le vendredi 8 juin 2012   |  Subhebdo


Les
© Reuters
Les troupes de la junte militaire qui a procédé à un coup d`État en mars dernier, garde une rue après une reprise des combats à Bamako


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La Commission de la CEDEAO est «prête» à déployer dans notre pays sa force en attente «dès qu’une demande formelle lui sera faite par le Gouvernement». Depuis l’annonce de ce possible déploiement de 3.000 hommes de la CEDEAO, certains hommes et femmes de la classe politique et de la société civile ne cessent de s’agiter et de s’adonner à des élucubrations, histoire d’amuser la galerie. Or, avec la dernière sortie du président en exercice de l’Union africaine, le président béninois Thomas Yayi Boni, tout porte à croire que l’intervention militaire africaine en terre malienne, est inévitable, voire nécessaire.

La Case Mali brûle et l’heure n’est pas aux tergiversations comme le font depuis un certain temps certains hommes et femmes de la classe politique et de la société civile. Commençons d’abord par Oumar Mariko, Secrétaire général du parti SADI non moins président du MP22, un Mouvement pro-junte militaire. Ce Docteur a, nous semble-t-il, de la peine à se débarrasser de son virus estudiantin qui lui fait voir tout en noir, refusant ainsi de regarder l’avenir du Mali avec optimisme. Sur tous les toits, il ne cesse de crier haut et fort que le déploiement de la force en attente de la CEDEAO n’est qu’une forme de recolonisation de notre pays.

De même, ses amis Mahamane Mariko, Tabouré de Sanfin et autres pensent que la force en attente de la CEDEAO, si elle venait au Mali, ne sera qu’une force d’occupation. «Nous devons dire non à cette force en attente de la CEDEAO et à la France qui n’ont que des visées impérialistes et qui veulent s’accaparer de notre pays et exploiter nos richesses», martelaient-ils lors d’une conférence-débats à la Maison de la Presse.

Et pourtant, ils le savent bien : que peut aujourd’hui le Mali pour déloger les rebelles qui occupent les 2/3 du territoire national ? Ont-ils oublié que le Capitaine Amadou Haya Sanogo qui s’était fait prophète pour aller bouter ces assaillants hors de notre pays, a rapidement déchanté en se rendant compte qu’il allait s’engager dans un bourbier ?

Autre larron qui croit dur comme fer que le Mali peut tout seul se tirer d’affaire : Hammadoun Amion Guindo. Pense-t-il que c’est sa COPAM qui peut acheter des armes et équiper nos militaires pour aller combattre au Nord ? Non, ayons l’humilité de reconnaître qu’un «seul doigt ne lave pas le plat» et acceptons la main tendue de la CEDEAO et de la Communauté internationale.

Du côté de la société civile, c’est Mme Aminata Dramane Traoré, présidente du Forum pour un Autre Mali non moins ancienne Ministre de la Culture du Mali, qui surprend négativement en s’opposant de toutes ses forces à cette venue de la troupe de la CEDEAO, à travers conférences de presse, conférences-débats et autres manifestations. Sa farouche opposition à l’intervention de la CEDEAO et de la Communauté internationale se comprend aisément, surtout quand on sait qu’elle est une alter-mondialiste. Autant dire qu’elle est d’une autre époque. Elle osait déclarer que «le Mali n’a pas de leçon de démocratie à recevoir de la CEDEAO». Mais, de quelle démocratie parle-t-elle quand on sait aussi que depuis plus de 20 ans, le Mali n’avait qu’une démocratie de façade qui a d’ailleurs débouché sur le coup d’Etat du 22 mars 2012.

Elle va plus loin en soutenant qu’en décidant d’envoyer dans notre pays sa force en attente, la CEDEAO se positionne contre le peuple martyr du Mali. «Désormais, tout est clair : la recolonisation du pays, à travers les politiques néolibérales, entre dans une nouvelle phase qui obéit au schéma libyen avec l’intervention directe de l’OTAN en moins», affirmait-elle.

Dans cet amalgame qui vise à embobiner le Malien lambda, c’est l’ex-Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui n’a pas tenu à mâcher ses mots lors de la dernière Conférence des cadres du FDR tenue au CICB : «Avec nous ou sans nous, la CEDEAO interviendra dans notre pays pour deux raisons. D’abord, parce que le Mali n’a pas le contrôle des 2/3 de son territoire sur lesquels les rebelles et les terroristes commettent des crimes et toutes sortes d’exactions. Ensuite, parce qu’avec l’occupation de cette partie nord par le MNLA, le FNLA, Ançar Dine, AQMI et autres groupes armés, la menace terroriste s’internationalise. Elle n’est plus donc que l’affaire du seul Mali, mais celle aussi des pays voisins comme l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et la Libye. Devant cette situation, la Communauté internationale ne peut pas rester bras croisés au risque d’assister à une «afghanisation ou à une «somalisation» du Nord-Mali». D’ailleurs, le président de l’Union africaine, le Béninois Thomas Yayi Boni, est en train de s’activer auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il donne son accord en vue de l’intervention militaire africaine pour libérer notre pays des mains des assaillants qui occupent le nord et pacifier la Nation. Autant dire qu’à l’allure où vont les choses, l’intervention de cette fore africaine est imminente.

Adama L. COULIBALY

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