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Présidentielle 2018 : « Gouverner c’est parler avec son peuple », dixit le candidat Modibo Sidibé
Publié le lundi 9 juillet 2018  |  Le Fondement
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© aBamako.com par AS
Lancement de la campagne du candidat Modibo SIDIBE
Le candidat Modibo SIDIBE a procédé le samedi 7 Juillet 2018 au lancement de sa campagne pour l`élection présidentielle du 29 Juillet 2018.
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Le candidat du Nouveau pôle politique (NPP) Modibo Sidibé, président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE), inquiet de l’ampleur de la situation sécuritaire au centre du Mali, dont la dégradation persistance due à l’absence de l’Etat dans de nombreuses localités urbaines et rurales et dont d’innocentes populations constituent les principales victimes, a animé un point de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur la situation actuelle.

Au cours de cette rencontre avec la presse, Modibo Sidibé a fait savoir que le Mali est confronté à une situation difficile, car il ne se passe quasiment plus de semaine sans que ne soient perpétrés des assassinats, des enlèvements, des actes de dévastations et de destructions de biens, dont les auteurs semblent agir dans une impunité quasi-totale. Des fosses communes sont découvertes çà et là, qui viennent alourdir chaque jour un peu plus le bilan macabre des expéditions punitives. Selon lui, cette situation aussi inacceptable qu’inquiétante interpelle la responsabilité première du gouvernement à qui notre constitution fait l’obligation d’assurer à tous les citoyens maliens, la sécurité à laquelle ils ont droit, partout sur l’étendue du territoire national.

Il a fait savoir que gouverner c’est parler avec son peuple, surtout dans ces moments difficiles ou l’on s’interroge devant tant de défis et c’est le devoir du gouvernement, d’informer et de rassurer, d’agir pour garantir la sécurité de tous les citoyens et de redonner l’espoir. C’est pourquoi les maliens ne comprennent pas le silence du président de la République, chef de l’Etat, face à ces crimes abominables et à la déstructuration violente de notre communauté nationale. Avant d’ajouter que les maliens sont outrés d’entendre le premier ministre considérer et déclarer que le massacre de 12 de nos compatriotes dans les conditions que l’on sait, est un « incident ». Les maliens n’acceptent pas et dénoncent ce qui se passe au centre du pays. Ils refusent que le vivre ensemble harmonieux des populations maliennes, bâti au fil des siècles et des épreuves de notre commune, soit remis en cause.

« Aussi, c’est avec la plus grande fermeté qu’au nom du parti FARE et du Pole Politique que je condamne l’incapacité de l’Etat à faire respecter la loi de la République et à ramener le calme et la sérénité partout où ils sont compromis sur l’ensemble du territoire national. Les FARE et le NPP attendent du gouvernement que les conclusions des enquêtes diligentées soient portées à la connaissance de l’opinion nationale et que le cas échéant, justice soit rendue aux victimes. Le gouvernement doit recentrer son action, remodeler rapidement la gouvernance de la défense et de la sécurité, consacrer au financement des opérations de sécurité des ressources suffisantes et durables », a-t-il déclaré.

A ses dires, les forces de sécurité doivent disposer de capacité d’anticiper, de protéger et de contrôler les espaces, dans le discernement et le strict respect des droits humains. Voilà les enjeux de la prochaine échéance présidentielle, élection qui doit se dérouler dans les conditions acceptables de transparence et de participation. Avant de terminer, il a présenté au nom des FARE et du NPP aux familles de toutes les victimes les condoléances les plus émues.

S.B. TRAORE
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