A.T. est un vieil enseignant à la retraite depuis 5 ans à Lafiabougou.
Marié à 3 femmes et père de 12 enfants, A.T. malgré son âge est connu dans le quartier comme un provocateur de jeunes filles. Certains pensent que l’attitude du vieil homme se justifiait par son amour pour les enfants, d’autres estiment que le vieux était plutôt un coureur de jupons. L’équivoque sera levée le 26 mai dernier.
En effet, depuis bientôt deux mois, le vieux A.T. avait acheté une belle brebis qu’il entretenait comme une reine. Rien de bizarre en cela, car les animaux aussi ont bien besoin d’affection. Ce qui cependant troublait les 3 femmes d’A.T., c’est que, depuis l’arrivée de la brebis, le vieil homme dort seul dans sa chambre, (construite au milieu de la concession familiale) en compagnie de la brebis.
Ses trois épouses tinrent alors une petite réunion pour analyser la situation. Conclusion : les deux premières femmes décidèrent de laisser le vieux faire car, après tout, il n’y a pas de raison d’être jalouse d’une brebis qui se retrouvera un jour ou l’autre dans la marmite. D’ailleurs, il suffirait d’attendre quelques jours encore et de l’assommer à l’aide d’un pilon. Ainsi, à coup sûr, son histoire sera terminée. Cependant, après la petite réunion, la « petite » femme d’A.T. décida quant à elle d’avoir le cœur net.
C’est pourquoi, dans la nuit du 26 mai, vers deux heures du matin, elle sortit de sa chambre et s’approcha de celle de son mari. D’un geste instinctif, elle tira légèrement la porte non bouclée de la chambre et, à la faveur d’une pâle lumière qu’offrait une bougie, madame est restée stupéfaite devant le spectacle : A.T. était dans « tous ses états » avec l’animal qui semblait habitué au jeu.
Pendant près de 5 minutes, la pauvre dame assistait au spectacle. N’en pouvant plus, elle cria de toutes ses forces.
Pendant que le vieil homme affolé se débrouillait à se rhabiller, toute la famille était réveillée, ainsi que les voisins qui prirent d’assaut la chambre du vieil homme.
Le linge sale n’a pu être lavé en famille. Car, dès le lendemain, la nouvelle a sillonné les familles voisines.
Humilié, le vieux A.T. a assisté ce même jour à un festin : sa brebis a été tout simplement égorgée et mise au four.