Lors d’un point de presse, dans les locaux de la cour de la radio Séwa sis à Boulkassoumbougou, le comité de défense des artisans (CDA), a lancé un ultimatum invitant les plus hautes autorités à prendre leurs responsabilités face à la construction anarchique sur les rails.
L’objectif de ce point de presse, selon le porte-parole du comité, Seydou Bocoum est de s’unir pour dénoncer la violation flagrante de certaines autorités administratives de la mairie de la Commune I pour le non-respect de la loi de l’Etat.
Victimes d’une décision du morcellement inaperçu et de la vente de l’emprise des rails à Djélibougou, en Commune I du district, les artisans menacent de mobiliser tous les partenaires et artisans du Mali à ne pas voter si le président IBK ne prend pas des mesures urgentes sur cette affaire. Ils sont engagés à affronter qui que ce soit pour éviter leur déguerpissement par la complicité de certains conseillés de la mairie de la Commune I et les prédateurs fonciers.
« Nous avons sollicité le maire de la Commune pour un échange, nous n’avons pas eu de suite. Nous avons invité les forces vives de la nation pour leur dire que nous sommes victimes d’un déguerpissement illégale, mais aucune réponse. Nous avons envoyé des correspondances au gouvernement et à toutes les administrations concernées pour une explication claire et l’arrêt de construction illégale », a expliqué le président du comité, Seydou Bocoum.
Les artisans se disent prêts à faire usage de toutes les voies de recours. Ils se disent déterminés à ne pas aller à l’élection présidentielle en Commune I si cette situation n’est pas résolue d’ici là.
Le président du Comité de défense des artisans, Seydou Bocoum, a poursuivi que les occupants des lieux en majorité, se sont installés sous l’autorité de la mairie de la Commune I. Il a aussi reconnu l’effort du maire de la commune I en la personne de Mamadou B Keita pour les recours. « Il a fait de son mieux pour que nous pouvons rentrer dans nos droits. Mais nous regrettons que ce même maire ait refusé de nous donner l’autorisation de marcher pour exprimer notre ras-le-bol. Tout le monde doit respecter la loi et l’Etat », a-t-il dit. Toutefois, il pointe un doigt sur le parti au pouvoir et le maire Keita qui ont trahi le peuple Malien. « Nous sommes étonnés, nous ne comprenons pas la réaction du maire Mamadou Keita. Nous voulons connaitre la réalité sur cette affaire, démasquer le jeu qui est caché. Il faut qu’il fasse tout pour régler cette affaire sinon nous n’allons jamais voter. Mais nous ne voulons pas la guerre, seulement le respect de la loi par ces prédateurs fonciers dans les mairies », a martelé un membre du comité.