Au Mali, le calme est revenu hier, lundi 3 juin à Kidal après un week-end très tendu. Dans cette ville du nord, toujours contrôlée par le mouvement touareg du MNLA, une quarantaine de personnes avaient été arrêtées dimanche : des Songhaïs, Peuls et Tamasheqs noirs. Le MNLA a justifié ces arrestations en parlant d’infiltrations d’espions à la solde de l’Etat malien. Depuis, la tension a baissé dans la ville mais les relations entre Bamako et le MNLA sont dans l’impasse.
Les boutiques ont levé le rideau très progressivement, lundi, à Kidal. Les propriétaires de commerces, souvent issus des communautés dites « noires » ont été échaudés par les arrestations de la veille. « Cela nous a surpris, on n’a jamais eu de problèmes de communautés ou de couleurs, on n’est pas habitués à ça », se désole un doyen de la ville.
Depuis dimanche soir, une trentaine de personnes interpellées ont été identifiées et libérées. Certaines, arrivées de Gao ces derniers jours, ont été renvoyées chez elles. Une dizaine reste entre les mains des combattants du MNLA . ... suite de l'article sur RFI