La campagne pour la présidentielle du 29 juillet 2018 a débuté en trombe à Kayes avec l’entrée en scène du candidat Mamadou Diarra, dont le slogan est «c’est possible au Mali». Cet ancien ministre et dirigeant de banque a symboliquement choisi Kayes pour lancer dimanche sa campagne parce que cette ville est la capitale de la première région administrative du pays. Et puis, cette région regorge de ressources naturelles qui doivent, selon lui, profiter aux populations, notamment aux jeunes. Ce choix symbolique est une fierté pour les notabilités et les membres de l’AMID (Association des amis de Mamadou Igor Diarra). Quelques heures après son arrivée dans la cité des rails en compagnie de son épouse, Mme Diarra Nana Kéïta et d’une forte délégation, Mamadou Igor Diarra a tenu au stade Bassy Coulibaly un meeting au cours duquel il a rendu un vibrant hommage aux victimes d’attaques terroristes et salué la présence massive des femmes du camp militaire. «Je suis venu ici pour vous soutenir. Je suis nouvellement venu en politique. J’ai besoin aussi de votre soutien pour qu’ensemble, nous puissions reconstruire le Mali», a déclaré Mamadou Igor Diarra dont le père a servi dans l’Armée. Tout en demandant à l’assistance d’œuvrer pour son élection à la magistrature suprême du pays, M. Diarra a déploré la lenteur dans le retrait des cartes d’électeur qui constitue à ses yeux une source d’inquiétude. Il a invité les populations, notamment les femmes et les jeunes, à se mobiliser davantage pour relever le taux de retrait surtout que le processus se déroule bien.
Devant ses partisans et sympathisants, Mamadou Diarra a expliqué que son programme prend en compte le souci des citoyens. Il s’agit, selon lui, d’œuvrer pour soulager les populations, éviter le gaspillage, le vol, la corruption et garantir la sécurité dans le pays. Il se dit convaincu que le développement nécessite une redéfinition de la chaîne de solidarité, une réduction du train de vie de l’Etat, un partenariat crédible public-privé, une meilleure lisibilité de la politique fiscale et une exécution cohérente des programmes de développement.
En outre, Mamadou Igor Diarra estime qu’il faut construire une société de développement productif par un renforcement des filières de formation professionnelle, une accession à la richesse par la production, un renforcement des activités génératrices de revenus pour une meilleure autonomisation des populations. On retient aussi un soutien aux producteurs locaux et un renforcement de la sécurité pour soutenir le développement.