Promouvoir une santé maternelle et néonatale d’ici à 2030 sur toute l’étendue du territoire national. Tel est l’objectif du programme Jigisigi santé maternelle et néonatale lancé par le projet USAID/KJK. Pour la circonstance, les responsables dudit projet étaient face aux medias pour donner d’amples informations. C’était le samedi 30 juin dernier, dans les locaux du département de la Santé et de l’Hygiène Publique, sous l’égide du Dr Mohamed Berthé, conseiller technique du département de la santé.
Malgré les multiples efforts consentis par le gouvernement, le phénomène de la mortalité maternelle et néonatale constitue une préoccupation des plus hautes autorités maliennes.
Selon le Dr Mohamed Sangaré, chef d’équipe des programmes de communication pour le changement social et de comportement à KJK, le taux de mortalité maternelle s’élève de nos jours à 368/100 000 naissances vivantes; celui de la mortalité néonatale est de 34/1000 naissances vivantes ; 56/1000 pour la mortalité infantile et 95/1000 de taux de mortalité infanto-juvénile. Par conséquent, le Dr Sangaré a expliqué à travers des documents mis à la disposition des media qu’il existe des facteurs socio-culturels, économiques et structurels qui réduisent l’utilisation optimale des services de santé maternelle, néonatale et infantile par les maliens. Parmi lesquels, le déficit de communication entre le mari et la femme ; la faible implication des hommes sur les questions de santé maternelle, néonatale et infantile ; le faible soutien social à la femme pour la prise en charge des problèmes de santé maternelle, néonatale et infantile.
C’est dans l’optique de juguler la tendance que le projet« jigisigi santé maternelle et néonatale » a vu le jour. Il aura une phase campagne de trois mois à partir du 15 juillet prochain avec comme slogan« jigisigi, le secret d’une maternité à moindre risque ». Ensuite suivra la phase d’entretien qui s’étendra jusqu’en 2019.
‘’C’est une réponse du ministère de la santé en collaboration avec l’USAID-KJK à la problématique de la santé maternelle et néonatale’’, a déclaré le Dr Sangaré. À l’en croire, la campagne aidera à atteindre les objectifs d’amélioration des connaissances, attitudes et comportements à hauteur des ambitions. D’où le satisfecit affiché du Dr Borésaran Diakité, chef de division santé de la reproduction du département de la Santé et de l’Hygiène Publique qui se réjouie d’ailleurs de ce projet.
Profitant de l’occasion, le Dr Sangaré a rappelé que ‘’Keneyajemukan’’ est un projet de communication qui intervient dans le domaine de la santé maternelle, néonatale et infantile ; le paludisme, le VIH ; la planification familiale ; la promotion des produits de marketing social, entre autres.