Le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Saleh Annadif, non moins chef de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) était face aux hommes de media dans le cadre de la présentation des différents points de la résolution 2423 adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU le 28 juin consacrant le renouvèlement du mandat de la MINUSMA jusqu’en juin 2019. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue le jeudi 5 juillet à la Maison de la Presse.
Pour l’occasion, Saleh Annadif, était accompagné par la représentante spéciale Adjointe-Pilier Humanitaire, Mme Mbabanga Gasarbwe, du Commissaire de la Police de la MINUSMA Gal Yssoufou Yacouba et le commandant de la Force de la MINUSMA, Gal Jean Paul Deconnick.
Selon Saleh Annadif la résolution 2423 au-delà de fixer la mission de la MINUSMA adresse un certain nombre de messages forts du Conseil de Sécurité de l’ONU au peule malien et aux parties signataires de l’accord pour la Paix et la Réconciliation.
Parlant de l’accord pour la paix et la réconciliation, il dira que la communauté Internationale à travers la résolution 2423 du Conseil de Sécurité de l’ONU a exprimé son impatience face au retard persistant dans la mise en œuvre de ses principales dispositions après trois ans.
Cependant, il a précisé que la résolution 2423 souligne l’urgence absolue auprès des partis signataires, la CMA, la Plateforme et le Gouvernement de prendre des mesures pour s’acquitter pleinement et rapidement de leurs obligations récentes au titre de l’accord.
Après avoir signalé que le conseil de Sécurité de l’ONU a énuméré un certain nombre d’actions spécifiques sur lesquelles il veut avoir des progrès tangibles, Saleh Annadif dira qu’Il a évoqué pour la première fois la possibilité de faire usage de mesures prévues dans la résolution 2374 qui a mis un comité de sanction contre le Mali.
Parlant des conflits intercommunautaires dans le centre du pays, le chef de la MINUSMA dira que le Conseil de Sécurité a exprimé sa profonde préoccupation sur la question de violation des droits de l’homme notamment la situation sécuritaire et l’intensification de la violence intercommunautaire. « Pour ce faire, pour la première fois le conseil a élargi le mandat de la MINUSMA pour qu’elle puisse s’impliquer plus davantage dans le centre » a-t-il déclaré.
Un autre point non moins important évoqué par le représentant spécial du SG des Nations Unies au Mali a été l’élection présidentielle prévue pour le 29 juillet au Mali. A ce sujet, il a affirmé que le mandat de la MINUSMA édicte d’accompagner les Maliens dans le cadre de la tenue des élections apaisées, transparentes et crédibles. Dans ce sens, rappel t-il, la MINUSMA accompagne le Mali depuis 2013 sur le plan technique et logistique.
« Pour les élections en vue, la mission a procédé au renforcement des capacités des acteurs électoraux, mise en œuvre de projets de conservation des matériels électoraux, au recrutement et la formation d’une soixantaine d’agents électoraux déployés sur le terrain » a-t-il déclaré.
A ceux-ci, il a ajouté l’accompagnement technique et logistique de la MINUSMA à la Cour Constitutionnelle du Mali afin qu’elle puisse faire sereinement face à ses responsabilités dans la réussite des différents scrutins.
Après avoir souligné que les élections de 2018 doivent faire en sorte que les observateurs et les amis du Mali soient convaincus que le processus démocratique au Mali est irréversible, il dira que l’élection présidentielle du 29 juillet doit être une occasion pour les Maliens de choisir celui ou celle qui portera les ambitions pour un Mali Uni, démocratique, divers et prospère malgré les défis tant énormes.