L’OIF et la Mission d’observation électorale de l’UE briefées par le Gouvernement.
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiénan Coulibaly assurant l’intérim du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a successivement reçu en audience, le mardi 10 juillet 2018, dans la salle de conférence de la Primature Monsieur Hervé LADSOUS, Conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et Madame Cécile KYENGE chef de la Mission d’observation électorale de l’union européenne 2018 pour le Mali.
Le ministre de la Défense était entouré de ses collègues de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de Division Salif Traoré et les membres du cabinet du Premier ministre et des affaires étrangères et de la coopération internationale et du délégué général aux élections, Général Siaka Sangaré.
Les délégations de l’OIF et de la mission d’observation électorale de l’union européenne 2018 pour le Mali étaient venues s’enquérir de l’évolution des préparatifs de l’élection présidentielle du 29 juillet. Cela, tant sur le plan technique que sur le plan sécuritaire.
Les principales préoccupations soulevées par les deux organisations sont relatives à la distribution des cartes d’électeur, les gages de la transparence du scrutin et la sécurisation de l’élection.
Sur les deux premiers points, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf leur donné toutes les informations utiles et nécessaires. Il a révélé, à cet effet, que le niveau global de retrait des cartes d’électeurs à la date du 10 juillet 2018 s’élevait à 35,56%. Ainsi à Kayes, c’est 34,19%, Koulikoro 26,86%, Sikasso 47,56%, Ségou 53,89%, Mopti 23,69%, Tombouctou 41,26%, Gao 39,51M, Kidal 12,41%, Bamako 33,28% et à l’étranger 6,10%.
Le dialogue et les échanges à travers le cadre de concertation avec les partis politiques ont dominé tout le long du processus et vont se poursuivre jusqu’au dernier jeudi précédent le jour du scrutin, a rassuré le ministre Ag Erlaf. Et il a ajouté que, de l’élaboration de la loi électorale à la confection des cartes d’électeurs et bulletins de vote en passant par l’audit du fichier électoral, tous les acteurs du processus ont été associés de bout en bout. Ce sont là des quelques gages de transparence et d’inclusivité du scrutin. Enfin le ministre en charge des élections a rassuré les partenaires de l’OIF et de l’Union Européenne que le Gouvernement mettra tout en œuvre pour minimiser le contentieux post électoral, une préoccupation soulevée par les partenaires.
L’autre préoccupation non moins importante est l’éducation civique électorale des citoyens. Sur la question, le ministre a évoqué la mise à contribution des organisations de la société civile, avec l’appui des partenaires.
Sur le plan sécuritaire, le Général Salif Traoré a étayé le plan de sécurisation élaboré pour les élections et la mise en place de la commission nationale de sécurisation des élections et les commissions régionale et locale. Le Gouvernement compte mobiliser 24 000 éléments des forces de sécurité et de défense. S’y ajoutent les éléments que vont fournir la MINUSMA et Barkhane, ce qui portera potentiellement l’effectif total d’éléments déployés sur le terrain à 30 000 hommes. Concernant les candidats, il est fourni à chacun une garde rapprochée. Dans des zones difficiles, à la demande, des escortes peuvent être offertes aux candidats qui en manifesteraient l’intérêt.
Pour l’acheminement des procès verbaux, un dispositif sécuritaire robuste va être déployé pour les zones à risque, a rassuré le ministre en charge de la sécurité.
Visiblement « très réconforté » par toutes ces informations, le Conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et ancien Chef du Département des Opérations de maintien de la Paix des Nations Unies, monsieur Hervé LADSOUS a déclaré que le Mali peut compter sur l’OIF qui sera à ses côtés pour l’accompagner dans la mise en œuvre du processus électoral qu’il souhaite transparent, crédible, inclusif et moins contesté.