La campagne électorale bat son plein au moment où des violences sévissent au nord et au centre du pays. C’est le cas notamment à Bankass, Ménaka et Tombouctou. Une situation qui inquiète les acteurs du processus électoral à quelques jours du scrutin.
Au moment où les candidats à l’élection présidentielle ont commencé leurs campagnes surtout au sud du pays, le centre et le nord du Mali font face à une recrudescence de l’insécurité. À Tombouctou, 4 personnes ont perdu la vie et une autre blessée suite à une attaque au quartier Koyratao le dimanche 08 juillet. Le blessé a été transporté à l’hôpital régional. De sources locales, le forfait a été commis par 2 hommes armés à moto.
Toujours au nord du pays, deux autres personnes ont été assassinées le même jour à Tamkoutat dans la région de Ménaka. L’information a été donnée par la coalition Gatia-MSA dans un communiqué.
Au centre du pays, une altercation a opposé ce même dimanche la milice Dogon Dana Amassagou aux forces armées maliennes. Cet incident ferait suite au refus de la milice de déposer les armes. Aucune victime n’a été déplorée. Cependant dans un communiqué la milice Dana Amassagou a promis de «s’attaquer à nouveau aux forces de sécurité et de tout faire pour que les élections ne se tiennent pas au pays dogon».
Ces affrontements font planer des doutes sur le bon déroulement de la campagne dans ses localités et la tenue du scrutin du 29 juillet prochain.
Pour de nombreux observateurs, cette recrudescence de l’insécurité dans certaines localités du centre et du nord du pays va certainement perturber le déroulement de la campagne mais aussi le retrait des cartes d’électeurs. Selon eux, pour mieux sécuriser la campagne des différents candidats, il faut établir une bonne coordination des patrouilles des forces armées et de sécurité avec les efforts de leurs militants dans toutes les localités.