La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a rejeté hier matin la demande de liberté provisoire du capitaine Amadou Haya Sanogo et certains compagnons. C’est le énième rejet pour le chef de la junte de 2012 dont les partisans en veulent de plus en plus au président de la République pour qui ils ont massivement voté en 2013.
Le capitaine Amadou Haya Sanogo et compagnons vont devoir prendre leur mal en patience derrière les barreaux. Pour la énième fois, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako a rejeté hier matin leur demande de liberté provisoire. Ils attendront derrière les barreaux leur jugement dans l’affaire de la disparition forcée de 21 bérets rouges en 2013. Il y a deux ans, on a tenté de les juger à Sikasso, mais de nombreuses irrégularités dans la procédure notamment les analyses d’ADN ont justifié l’arrêt précoce du procès. Depuis, le capitaine Amadou Haya Sanogo et certains compagnons ainsi que leurs familles se battent pour obtenir leur mise en liberté en avançant que la période de 3 ans légaux de détention préventive a été largement dépassé. Entre temps, certains comme l’ancien ministre de la Défense, le général Yamoussa Camara et l’ancien chef d’état-major général de l’armée, le général Dahirou Dembélé ont été relâchés et le second a même bénéficié d’une nomination au poste d’inspecteur général de l’armée. Face à cette situation, les partisans en veulent de plus en plus au président de la République pour qui ils ont massivement voté en 2013, et les plus déçus appellent à un vote sanction contre lui. Joint au téléphone, l’un de ses avocats, Me Cheick Oumar Konaré, déclare qu’ « il n’est pas surpris ».