Le candidat du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP) a présenté à la presse son projet présidentiel, mardi dernier, à la Maison de la presse. Parmi les grands axes de son projet figurent, en bonne place, les stratégies de sortie définitive de la crise qui secoue notre pays depuis 2012. Ladite conférence de presse était animée par le candidat lui-même, en présence de son staff de campagne.
C’est un programme bien emballé que le Dr Drissa SAMAKE, invité d’honneur de la cérémonie, a déballé.
Les journalistes ont découvert avec intérêt le projet de société de l’ancien maire de Ouéléssébougou qui n’a omis aucun point pour développement pour notre pays. Selon le candidat SAMAKE, être à la magistrature suprême du Mali est une profession de foi.
« J’ai vécu intimement et quotidiennement les dures réalités de la grande majorité des Maliens vivant loin des branchements électriques et des réseaux de distribution d’eau potable. Je me suis indigné et j’ai agi contre les difficultés réelles de certaines couches sociales », a-t-il dit. Selon lui, face à la grande misère de la grande majorité, son bonheur personnel n’était pas suffisant. « Je suis retourné parmi les miens pour servir parce que j’ai la ferme conviction que diriger c’est servir ».
La promotion de la justice, l’éducation et la formation des jeunes, la valorisation du monde rural, la création d’un cadre propice à l’investissement et au développement durable et l’instauration de la paix et de la sécurité sont les cinq piliers distillés dans ledit projet de société du candidat qui prend en compte les préoccupations de toutes les couches socio-professionnelles du Mali.
Parlant de la crise sécuritaire, le conférencier a affirmé que notre pays est affligé par une crise sécuritaire et identitaire récurrente, dans un contexte régional fragile où les crises s’accumulent.
« Il s’agit donc de définir et de mettre en œuvre une diplomatie de voisinage par une concertation permanente, des sommets bilatéraux, les projets sous régionaux sur la base d’intérêts communs et d’une coopération renforcée au service de la paix et du développement. C’est aussi le moment ou jamais pour trouver une solution durable et complète à la crise du Nord. Le retour de la paix dans les régions du nord permettra d’instaurer un climat de confiance avec nos voisins burkinabés et algériens et renforcera la dynamique d’intégration régionale », a-t-il rassuré, avant d’indiquer que la crise du Nord n’aura sa résolution définitive que par le soutien populaire et effectif du peuple malien tout entier.
« Le peuple souverain du Mali, sous mon impulsion en tant président légitimement élu, procédera à la redéfinition de notre vivre ensemble en tant qu’un seul Peuple avec Un But et une Foi ». Il a, à cet effet, déploré la présence des forces étrangères pour la résolution de la crise de notre pays. Selon lui, les Maliens doivent se parler et trouver une solution définitive.
« Nous ne pouvons pas entretenir la force Barkhane et la MINUSMA sans qu’il n’y est un résultat escompté. Ils sont là pour un contrat bien déterminé et même chez eux les contrats s’exécutent comme ils se doivent. Donc, s’ils ne peuvent pas stabiliser le pays, qu’ils rentrent et nous allons le faire. Je vous promets de tenir un conseil des ministres à Kidal dans les trois premières années de mon investiture ou je démissionne. La Minusma, que je respecte, ne peut pas instaurer la paix au Mali. On ne doit pas sous-traiter notre sécurité », a-t-il clamé !
Pour la restauration de cette paix au Mali, le candidat du PACP et son équipe pensent que préparer un avenir régional fraternel, c’est aussi anticiper sur les potentiels facteurs de déstabilisation par une diplomatie de paix et de sécurité.
« Le développement effréné des trafics de drogue et le développement de réseaux terroristes dans le Sahel affaiblissent les structures sociales et celles de l’État de droit. Nos forces de sécurité doivent se préparer à faire face à ces nouvelles menaces en renforçant les partenariats internationaux. Elles doivent aussi devenir de véritables actrices du développement économique et social », a-t-il expliqué. Pour ce faire, le candidat SAMAKE attend augmenter le budget de la défense et de sécurité de 20 milliards par an pour l’équipement en matériels militaires et de sécurité publique.
« Si nous sommes élus à la magistrature suprême de notre pays, nous allons revaloriser la condition militaire et du lien Armée/Nation, renforcement de la couverture sociale des militaires, notamment la santé et les retraites. Nous nous engageons aussi à améliorer des passerelles professionnelles entre les mondes civil et militaire qui favorisent la valorisation des connaissances acquise par les militaires professionnels et offrent des débouchés civils », a-t-il expliqué. Faire des forces de défense un véritable outil de développement et continuer le processus d’intégration africaine en termes de sécurité et de maintien de la paix est aussi une mission que s’est assignée le candidat Yeah SAMAKE.