La session inaugurale du comité de pilotage de préparation du premier rapport triennal du Mali s’est tenue, le lundi dans la salle de conférence de l’AEDD, sous la présidence du conseiller technique au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable M. Seydou Keita, en présence du coordinateur national du projet de préparation du premier rapport biennal du Mali Sékou KONE. La rencontre, qui s’est étalée sur la seule journée de ce lundi 9, a permis aux administrateurs de connaître davantage le projet, d’échanger sur les activités réalisées et sur le plan de travail annuel 2018 et du budget y afférent.
La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été adoptée, à Rio de Janeiro en 1992, pour faire face aux effets néfastes du changement climatique. Suite à cela, la Cop 16, tenue à Cancun au Mexique en 2010, a décidé que les pays en développement, conformément à leurs capacités et le niveau de soutien fourni pour l’élaboration des rapports, présentent des rapports biennaux contenant des mises à jour des inventaires nationaux de gaz à effet de serre, y compris l’information sur les mesures d’atténuations, les besoins et le soutien reçu. A cet égard, le Fonds pour l’environnement mondial est venu en appui au Mali pour élaborer son premier rapport biennal.
Ce premier rapport biennal a pour but de renforcer la capacité du Mali dans la mise en œuvre de sa Politique nationale sur les changements climatiques. Il s’agit ensuite d’aider le Mali à élaborer et à présenter son premier rapport biennal dans la cadre de la CCNUCC, d’autre part.
Ce rapport, une fois à terme, permettrait au Mali de mettre en exergue ses efforts fournis en matière de lutte contre le changement climatique. Il vise aussi à permettre au Mali de mobiliser des ressources sur le plan international par rapport à la lutte contre le changement climatique au niveau national.
Par ailleurs, la CCNUCC oblige tous les pays en développement de rapporter chaque deux ans et les pays développés chaque an, leur émission de gaz à effet de serre et leurs efforts dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique.
Le Mali a bénéficié du financement de son tout premier rapport du FEM, à travers le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Le projet est exécuté par le ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, à travers l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD). Il s’étend sur deux ans (2017-2019) et coûtera environ 176 millions FCFA.
A l’ouverture des travaux, le représentant du ministre, a rappelé que le Mali porte un grand espoir sur ce projet, dans le cadre du respect de ses obligations de rapportage sur ses émissions de gaz à effet de serre et dans la lutte contre les effets néfastes liés aux changements climatiques. C’est pourquoi, il a structuré ce projet autour de trois grandes composantes, à savoir les circonstances nationales ; l’inventaire des gaz à effet de serre et les mesures ainsi que les actions nationales d’atténuation.
Aussi a-t-il démontré l’engagement du pays à lutter contre les changements climatiques qui s’est traduit par l’élaboration de trois communications nationales sur les changements climatiques ; l’élaboration d’un cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres ; la ratification de l’Accord de Paris sur le climat ; l’élaboration d’une CDN et son plan d’action d’investissement.
Pour sa part, le coordinateur national s’est appesanti sur les activités réalisées du projet depuis son lancement, lesquelles ont porté sur la mise en pace de l’unité de gestion, du comité de pilotage, des groupes techniques du travail, la signature de protocole d’accord avec les groupes techniques et la formation sur les lignes directrices 2006 du GIEC.