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TOMBOUCTOU : Trois personnes tuées, dont un officier du MAA
Publié le mercredi 11 juillet 2018  |  Info Matin
MNLA
© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad)
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Selon nos sources, Sattar Ould Lahsane a été tué, dimanche dernier, à Tombouctou, à l’âge de 52 ans. Il était réputé être humble, courtois au point qu’il se sacrifiait à chaque fois pour poursuivre les bandits, sécuriser les convois administratifs et restait un homme engagé dans sa communauté. Les élections, le MOC l’opérationnalisation de la région de Taoudéni sont, entre autres, quelques projets porteurs de l’accord pour la paix, dont Satar était l’un des maillons essentiels. L’acte perpétré contre lui s’est déroulé aux environs de 13 heures, pendant qu’il était en compagnie de Jiddou Ould Hinou un autre du MAA déjà connu au MOC de Gao.
En plus de cet officier, réputé des groupes signataires de l’accord pour la paix, deux autres personnes ont été victimes de l’attentat qui a fait également 2 blessés graves. Des hommes armés sur moto ont mené l’opération et ont aussitôt disparu en abandonnant leur moto.

Sécurité du scrutin du 29 juillet :
près de 30 mille hommes mobilisés
La campagne électorale pour la présidentielle a officiellement débuté, samedi 07 juillet 2018. Les 24 candidats, dont une femme, auront trois semaines pour convaincre l’électorat. Ils vont se déplacer à l’intérieur du pays, organiser des meetings, intervenir sur les médias. Selon la commission sécurité pour les élections 2018, près de 30 mille hommes sont mobilisés pour le bon déroulement du scrutin.
Cette campagne se tient dans un contexte sécuritaire difficile au Mali. Au nord comme au centre du pays, certaines localités sont fréquemment ciblées par des attaques terroristes ou des conflits intercommunautaires. Les forces de défense et de sécurité du Mali, les forces internationales, mais aussi les ex-combattants des groupes armés, seront déployées sur le terrain. Parmi eux, certains auront pour tâche la protection des 24 candidats.
Les soldats maliens sécuriseront les centres de vote notamment. Au nord du pays, ils seront accompagnés par le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), qui regroupe militaires et anciens combattants des groupes signataires de l’accord de paix. Toutefois, certains des candidats disent compter sur la force onusienne pour se rendre dans certaines localités. Il s’agit des régions du nord comme Kidal et Gao ainsi qu’à Mopti dans le centre du pays. À défaut de cet accompagnement de la Minusma, des candidats envisagent aussi de recruter des agents de sécurité qui seront à leur charge.
Au cours de ces trois prochaines semaines, plusieurs rassemblements seront organisés à travers le pays dans le cadre de la campagne électorale. Une situation qui inquiète déjà les populations. Outre les dispositions sécuritaires mises en place, deux éléments des forces de sécurité sont également prévus pour chaque candidat qui en exprimera le besoin. Selon les responsables de la commission sécurité pour les élections de 2018, ces mesures resteront en vigueur pendant et après la campagne électorale.

Ségou :
Modibo Koné et Alou Diallo y sont passés
Dans le cadre de la campagne électorale, la ville de Ségou, capitale de la 4ème région administrative a reçu les mouvements de deux candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. Il s’agit de Modibo Koné du mouvement Mali Kanu et Aliou Boubacar Diallo du parti politique ADP-Maliba. Si Modibo Koné a passé par un meeting, Aliou Boubacar Diallo a sillonné la ville de Ségou, à la faveur d’une caravane.
Le candidat du Mouvement Mali Kanu, Modibo Koné, et ses militants et autres sympathisants ont pris d’assaut la tribune de la Place de l’indépendance à Ségou. En langue nationale bamanankan, Modibo Koné a livré quelques points de son projet de société, où figure Ségou en 6 points. Il s’agit entre autres, de la sécurité alimentaire pour toute famille malienne riche ou pauvre, le désenclavement de la ville de Ségou, par la construction et l’exploitation de bacs modernes de transport, la construction d’un pont sur le fleuve à Ségou, la modernisation des infrastructures de santé… A ce meeting, l’animation était assurée par le groupe instrumental Konèba de Ségou.
Pour sa part, Aliou Boubacar Diallo, dans une caravane partie de Sebougou, à l’entrée de la ville de Ségou, sur la route de Bamako, a parcouru tous les quartiers de Ségou avec des pancartes et des affiches. Ils avaient comme slogan : « Rendre le Mali à son peuple par la paix et la prospérité».

Sécurité au centre :
Altercation entre chasseurs dogons et les FAMA
L’armée est intervenue contre une milice de chasseurs traditionnels dogons dans le centre du Mali, dont elle a confisqué ou détruit de nombreuses motos, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Dans son communiqué en date du 8 juillet 2018, l’association dogon explique que plus de 300 motos de ses membres ont été brulées. Par conséquent, elle ne veut plus sentir la présence de l’État dans cette zone.
» Dana Amassagou informe l’opinion nationale et internationale que suite à l’événement d’hier à Kanou-Kombolé lors de son assemblée générale, présidée par le chef d’état-major du mouvement, un détachement des militaires maliens sont arrivés sur le lieu de rencontre. Ils ont d’abord voulu récupérer nos armes, face à notre refus, ils ont incendié nos motos, plus de 300 motos et ont ouvert le feu sur nous, pas de perte en vie humaine de notre côté. Face à cette situation, nous avons décidé de chasser tout représentant de l’État dans le Pays Dogon.
Nous ne voulons plus la présence de l’État. Ce qui veut dire pas de vote.
Nous sommes déterminés à ramener la paix dans le Pays Dogon », indique le communiqué de Amassagou.
Selon des sources militaires, l’armée indique être intervenue pour assurer la sécurité des populations :
« Samedi, nous sommes intervenus dans le centre, dans la localité de Kanou-Kombolé, pour assurer la sécurité des populations », a déclaré à l’AFP une source militaire malienne, se refusant à tout autre commentaire.
Cette intervention de l’armée a été saluée par des associations peules, alors que cette communauté dénonce régulièrement des exactions à son encontre, au nom de la lutte contre les jihadistes.
« L’armée commence à montrer que personne n’est au-dessus de la loi. C’est un bon signe, mais il ne faut pas se limiter à ça », a déclaré à l’AFP Ismaël Cissé, un responsable de Tabital Pulaaku, principale association peule au Mali.
Parmi les indices de collusion entre militaires et groupes de chasseurs, les Peuls citent régulièrement le fait que ceux-ci patrouillent à moto sans être inquiétés, malgré l’interdiction depuis février par l’armée de la circulation des motos et des pick-up, entre de nombreuses localités du centre et du nord du pays.
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