Après sa défaite initiale face au Bénin, l’équipe nationale doit impérativement gagner contre l’Algérie pour préserver ses chances de qualification pour le dernier tour
Les Aigles du Mali joueront dimanche à Ouagadougou (Burkina Faso) contre l’Algérie pour la 2è journée (groupe H) des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Cette rencontre était prévue à Bamako mais a été délocalisée au Faso à la demande de la FIFA qui a jugé insuffisantes les mesures de sécurité prises par la Fédération malienne de football. Bien sûr, cette délocalisation change la donne pour Seydou Keïta et ses partenaires déjà battus lors de leur première sortie par le Benin (0-1) et qui se voient obligés de disputer un deuxième match à l’extérieur. C’est un grand handicap pour les Aigles, mais ces derniers n’ont pas le choix. Il faut impérativement gagner contre l’Algérie au risque de compromettre nos chances pour la suite des événements. En 20 matches officiels entre Maliens et Algériens (matches amicaux compris), les Aigles ont totalisé 8 victoires et 2 nuls, contre 10 pour les Fennecs d’Algérie. La dernière rencontre entre nos deux pays remonte à la CAN 2010 en Angola et les Aigles s’étaient inclinés (1-0). Une défaite synonyme d’élimination pour Seydou Keïta et ses partenaires qui ont ainsi quitté la compétition dès le premier tour. Pour espérer se rattraper et revenir dans la course à la qualification, la sélection nationale doit impérativement battre les Fennecs, dimanche à Ouagadougou. Mais la question qui se pose est de savoir si le capitaine Seydou Keïta et ses coéquipiers ont les moyens de damer le pion à l’Algérie. Dans cette rencontre, tout plaide en faveur des Fennecs. Sur le plan mental, les Algériens ont le moral gonflé à bloc après leur éclatante victoire 4-0 face au Rwanda lors de la journée inaugurale. En outre, les Fennecs sont au grand complet alors que plus d’une demi-dizaine de cadres manque à l’appel du côté malien. Le troisième atout de la sélection algérienne, c’est la présence sur le banc du très expérimenté Vahid Halilhodzic. Alors que le technicien bosniaque peut se targuer d’avoir passé avec brio son grand baptême du feu, le sélectionneur malien, Amadou Pathé Diallo est sous le feu roulant des critiques. « Des critiques fusent déjà après cette défaite face au Bénin », confiait hier un membre de la Fédération malienne de football qui a requis l’anonymat. Ce dernier ajoutera que le départ d’Alain Giresse « n’a pas été sans conséquences pour le moral des joueurs ». Cédric Kanté, Moustapha Yattabaré, Ousmane Coulibaly, Gara Dembélé, Samba Diakité, et Samba Sow (sur le banc) étaient les grands absents contre le Bénin. Si les quatre premiers avaient signifié leur indignation par rapport au départ du sélectionneur Alain Giresse, les deux autres n’ont pas participé au duel contre le Bénin. Samba Diakité était blessé alors que son homonyme Samba Sow était sur le banc. Ce qui est sûr, Amadou Pathé Diallo a mal démarré cette campagne du Mondial. Le technicien a concédé deux défaites en autant de sorties face à la Côte d’Ivoire (en amical, 1-2) et au Bénin en éliminatoires de la Coupe du monde (0-1). Les Aigles vont-ils relever la tête, dimanche face à l’Algérie ? Il faut l’espérer car une nouvelle déconvenue serait pratiquement synonyme d’élimination pour les nôtres qui se retrouveraient alors à six longueurs du leader algérien. Les Fennecs savent qu’ils ont un coup à jouer, mais le technicien Vahid reste prudent et met en garde ses joueurs contre tout excès de confiance. « J’attends ce match contre le Mali avec impatience. Je suis avide de connaître la réaction de mes joueurs face à l’une des grosses cylindrées de l’Afrique », dit-il. « Le Mali recèle dans son effectif des joueurs qui sont capables à eux seuls de faire la différence. Ce sont ces individualités qui font la force de cet adversaire”, souligne Vahid Halihodzic. Pour le sélectionneur algérien, le match perdu par les Aigles face au Bénin n’est pas l’essentiel. Lui retient plutôt l’image du Mali médaillé de bronze lors de la CAN 2012. Cette méfiance du sélectionneur algérien doit être mis à profit par Amadou Pathé Diallo et ses protégés. Pointé du doigt par nombre d’observateurs pour certains choix contre le Benin, Vieux pathé Diallo doit élaborer une stratégie plus efficace que celle de la première journée. Le sélectionneur national doit d’abord revoir sa défense passée à côté du sujet face aux Ecureuils et qui risque de souffrir encore plus devant les grands gabarits algériens. Cela est d’autant plus vrai que trois des quatre buts des Fennecs contre le Rwanda ont été marqués de la tête. Vieux Pathé Diallo doit aussi faire des réajustements au milieu de terrain. Au lieu de jouer avec deux milieux récupérateurs comme c’était le cas contre Benin, il doit jouer plus offensif pour permettre à son équipe de se créer des occasions. La ligne d’attaque sera conduite par Modibo Maïga et Cheick T. Diabaté qui seront épaulés par Abdou Traoré. Encore une fois, la victoire est impérative, dimanche face aux Fennecs et la balle est dans le camp des Aigles.
Dimanche au stade du 4 Août à Ouagadougou (Burkina Faso).
19h : Mali-Algérie
Les arbitres : Bennet Daniel Frazer (Afrique du sud) assisté de ses compatriotes, Dilikane Sandile, Bolo Lindikhaya et Gomes Victor Miguel.