En vue de permettre un meilleur contrôle citoyen de l’action publique, le Groupe de suivi budgétaire (GSB-Mali) a lancé un projet dans ce sens intitulé « Projet d’appui aux initiatives de contrôle citoyen de l’action publique ». C’était le vendredi 31 mai 2013 à l’hôtel Salam.
Le projet vise principalement à renforcer la bonne gouvernance notamment à travers la culture de redevabilité de la gestion des ressources publiques.
De façon spécifique, il vise à promouvoir la transparence budgétaire en particulier la participation de la société civile au processus budgétaire de l’Etat par le biais du renforcement des capacités ; contribuer à l’amélioration de l’efficacité des dépenses par le canal de la redevabilité dans la gestion des ressources publiques ; lutter contre la corruption et l’impunité, et renforcer la gouvernance des finances publiques dans son ensemble.
Les bénéficiaires du projet sont, outre les organisations membres du réseau constituant le GBS, la population malienne. La mise en œuvre des principales activités sera axée sur deux volets.
Volet contrôle citoyen : études/recherches sur l’utilisation des subventions des secteurs agricoles et l’électricité des années 2010, 2011 et 2012 ; études/recherches sur l’utilisation des indemnisations foncières des années 2010, 2011 et 2012 ; évaluation de la mise en œuvre des recommandations de la loi de règlement 2008 dans les budgets d’Etat 2013 et 2014 ; suivi de l’utilisation des ressources destinées au financement de la feuille de route ; évaluer la budgétisation sensible au genre.
Volet renforcement des capacités : formation des organisations faîtières de la société civile et des médias sur le processus de préparation et d’exécution du budget d’Etat ; formation, information et sensibilisation les OSC, médias sur le contenu des directives de l’Uémoa ; semaine de la transparence budgétaire.
La démarche pour la mise en œuvre de ce projet sera basée sur la valorisation des expertises du GSB. Ainsi, le travail s’articulera autour du comité de pilotage stratégique, de la coordination, de l’Unité nationale de recherche et d’analyse (UNRA).
Toutefois, pour chaque thématique, il sera fait recours à d’autres compétences non membres du Groupe. En outre, la disponibilité des données exige l’implication de certaines administrations. La durée du projet est de 12 mois (avril 2013-mars 2014) et son coût s’élève à 73 315 000 F CFA, financés par l’ambassade du Danemark au Mali.
Pour le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Ibrahim Traoré, qui a présidé la cérémonie de lancement, la qualité du partenariat que l’Etat attend de la société civile dépend de sa capacité de contrôle de l’action publique. « L’éveil des organisations de la société civile est un gage pour la bonne gestion des ressources publiques », a-t-il expliqué.
L’ambassadeur du Danemark au Mali, S. E. Anders Garly Andersen, a ajouté que la lutte contre la pauvreté requiert une gestion rigoureuse des ressources publiques. « Ce projet est l’émanation de la société civile et c’est cette société civile qui doit exiger des gouvernants de rendre des comptes ».
A. D.