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Interconnexion électrique avec la côte d’ivoire : premiers essais imminents
Publié le vendredi 8 juin 2012   |  L'Essor




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La mise sous tension du réseau d’interconnexion électrique entre notre pays et la Côte d’Ivoire n’est plus qu’une question de jours. Les travaux de réalisation des lignes et postes électriques devant relier nos deux pays sont presque à terme. Le 9 juillet prochain, le segment compris entre Ferkessédougou et Sikasso entrera en fonction avec une puissance disponible de 30 Mégawatts. L’annonce en a été faite par le directeur national de l’énergie, Sidaly Diawara, de retour d’une mission en Côte d’Ivoire à la tête d’une importante délégation de la société Energie du Mali dont le conseiller à la communication d’EDM-sa, Tiona Mathieu Koné.

La délégation malienne qui a séjourné du 27 mai au 2 juin dernier à Abidjan, a eu une séance de travail avec les autorités ivoiriennes représentées par le directeur de cabinet du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’Energie, Noël Guetat, le directeur national de l’énergie de Côte d’Ivoire, Sabati Cissé. Il s’agissait de faire le point de la mise en œuvre du projet d’interconnexion électrique dont l’exécution va accroître les capacités énergétiques de notre pays, explique Tiona Mathieu Koné. « C’est une mission qui nous a permis d’effectuer les derniers réglages du dossier qui va être un véritable outil d’intégration sous régionale. Nous avons, avec la collaboration des autorités ivoiriennes, passé en revue le projet qui avance normalement. Et le taux de réalisation se situe à 98 % pour les lignes haute tension et 85% pour les postes de réception et distribution de l’électricité », indique Tiona Mathieu Koné. Le projet d’interconnexion du réseau électrique entre le Mali et la Côte d’Ivoire va coûter environ 76 milliards de Fcfa. Il est financé par le gouvernement indien à travers EXIM Banque (50 milliards Fcfa), la Banque d’investissement pour le développement communautaire de la CEDEAO (13,5 milliards Fcfa) et la Banque ouest africaine de développement (12,5 milliards Fcfa). Il porte sur la réalisation des travaux d’extension des postes énergétiques à Ferkessédougou en Côte d’Ivoire et à Ségou au Mali, mais aussi et surtout sur la construction des lignes haute tension et des transformateurs à Sikasso et Koutiala au Mali. Le lancement officiel du projet s’était déroulé le 28 février 2008 à Sikasso sous la présidence des deux chefs d’Etat d’alors. Aujourd’hui, le projet va fonctionner selon un chronogramme établi de commun accord entre le Comité directeur (CE) et la Cellule technique d’exécution (CTE). Ainsi, la commission des exploitants, composée des responsables de la société Energie du Mali (EDM) et ceux de la Compagnie ivoirienne de l’énergie (CIE) va se réunir à Taabo, une localité ivoirienne le 17 juin prochain pour finaliser le cahier de charge d’exploitation. Cette rencontre sera suivie, dix jours plus tard, par une autre réunion qui décidera de la finalisation des contrats de fourniture d’électricité. Et à partir du 2 juillet, les résultats de ces discussions seront soumis aux responsables des instances exploitantes, à savoir EDM et CIE. C’est alors qu’à partir du 9 juillet commencera la période des essais sur le segment Ferkessédougou-Sikasso. Ce test durera 3 jours. Et les résultats seront examinés par la CTE qui se réunira à Sikasso pour mesurer l’impact de cette première expérience de mise sous tension du réseau interconnecté. « Si le test est concluant, la mise sous tension du segment sera effective à partir du mois d’août. L’opérationnalité du segment Koutiala-Ségou est prévue, si tout va bien, au plus tard à la fin de l’année. Ce nouveau délai a été établi en raison du retard accusé sur la réalisation des travaux du segment Koutiala-Ségou. Il faudra également réaliser le dispositif professionnel de distribution. Les sociétés indiennes sont à pied d’œuvre pour construire ces ouvrages depuis Taabo jusqu’à Ségou en passant par Sikasso et Koutiala. Ensuite, ce sera aux autorités des deux pays de décider de la date d’inauguration de l’ouvrage, souligne Tiona Mathieu Koné. Le conseiller à la Communication d’EDM souligne l’importance du projet qui, de son point de vue, apportera un grand plus au réseau électrique. Car il permettra la fourniture de l’électricité dans les deux pays. Cette disposition a l’avantage de pallier aux éventuelles mésaventures qui conduisent à l’interruption de fourniture d’électricité sur les réseaux énergétiques aussi bien au Mali qu’en Côte d’Ivoire. C’est dans cet ordre d’idées que les deux parties ont convenues de porter la puissance énergétique à 80 Mégawatts, comme initialement prévu dans les études du projet. Malheureusement les événements postélectoraux survenus en Côte d’Ivoire ont mis à mal la capacité productive d’électricité de la CIE très portée sur le gaz. Aujourd’hui, des projets sont en cours pour rehausser la capacité de production de la CIE à travers la réalisation de la centrale gazière d’Aggreko. Selon Tiona Mathieu Koné, le Mali a souhaité bénéficier des mêmes avantages tarifaires que ceux qui ont été accordés aux abonnés de la Sonabel du Burkina Faso. Ce qui permettra à EDM de continuer à accomplir sa mission de service public. Les experts ont également prôné le renforcement des capacités en gaz et en hydroélectricité en vue de faciliter l’accès du plus grand nombre des populations à l’énergie.
Des tests de mise sous tension commenceront dans un mois sur le segment compris entre les localités de Ferkessédougou en Côte d’Ivoire et Sikasso au Mali

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