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Mali: un kamikaze se fait exploser dans la maison d’un chef du MNLA à Kidal
Publié le mardi 4 juin 2013  |  AFP




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BAMAKO, 04 juin 2013 (AFP) - Un attentat suicide a visé mardi la maison
d’un chef militaire de la rébellion touareg du Mouvement national de
libération de l’Azawad (MNLA) qui occupe Kidal, dans le nord du Mali, a appris
l’AFP auprès de témoins et de l’armée malienne.
"Ca s’est passé dans une maison", a déclaré un habitant de Kidal, le
porte-parole de l’armée malienne, Souleymane Maïga, précisant qu’il s’agissait
de celle "d’un colonel du MNLA qui se prénomme Malick".
"Le kamikaze attendait quelqu’un dans la maison du colonel quand il a été
surpris par des jeunes et a déclenché sa charge. Lui-même est mort et il y a
un blessé", a ajouté M. Maïga.
Il a ajouté que l’armée malienne pensait que ce chef militaire du MNLA
pouvait être "un informateur" de l’armée française présente à Kidal.
Située à 1.500 km au nord-est de Bamako, Kidal abrite des bases des armées
française et tchadienne qui en assurent la sécurité, la ville étant "gérée"
par le MNLA qui s’oppose à la présence de l’armée malienne dans cette zone.
Le 12 avril, quatre soldats tchadiens avaient été tués dans un attentat
suicide commis au grand marché de Kidal, dans le centre-ville.
Avant cela, la ville avait déjà été le théâtre de deux attentats suicides,
les 21 et 26 février. Le premier avait visé des militaires français, tuant le
kamikaze au volant de sa voiture piégée, le second avait pris pour cible un
point de contrôle tenu par le MNLA dont sept membres avaient été tués, selon
ce mouvement.
Le nouvel attentat suicide de mardi intervient après l’expulsion de Kidal
ce week-end de dizaines membres des communautés noires de la ville par le MNLA.
Le gouvernement malien a dénoncé une "épuration raciale" contre les
populations noires à Kidal, et réaffirmé que la présence de l’armée malienne
dans cette ville n’était "pas négociable" et interviendrait le plus vite
possible avant le premier tour de la présidentielle prévu le 28 juillet.
Le MNLA a démenti toute "chasse aux Noirs", assurant rechercher des
éléments "infiltrés" envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA,
plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par
ses hommes à Kidal.
Des discussions ont actuellement lieu à Ouagadougou entre les groupes
touareg et les autorités du Burkina Faso, pays médiateur dans la crise
malienne, sur l’organisation de la présidentielle fin juillet sur toute
l’étendue du territoire malien, en particulier à Kidal.

str-sd-stb/cs/de

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