« Au moins 50.000 personnes dans le stade du 26 mars de Bamako sont venues soutenir le candidat du Rassemblement Pour le Mali… ». Il faut lire dans le 3ème paragraphe du même jourtnaliste, le commentaire sur son challengeur, l’honorable « …Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition et candidat a, lui, selon les organisateurs réuni 50.000 personnes à la place de l’indépendance de Bamako… ». En analysant froidement ce commentaire de nos confrères de RFI, jadis RFO (Radio France d’Outremer), n’est-ce-pas qu’on est en droit de se demander s’il ne s’agit pas de tenter de masquer le soleil par des mains ? En tout cas, la prise de position entre les deux candidats saute à l’œil. Cette manœuvre dilatoire était déjà prévisible. Depuis un moment, tous les auditeurs avertis de cette radio de propagande avaient démasqué un glissement partial de RFI en faveur d’un candidat, mais vouloir occulter ce qui crève les yeux, il faut être RFI pour faire ce genre de choses. Dans tous les cas, l’histoire retient que lorsque la France veut casser un pays africain ou déstabiliser un Chef d’Etat africain, elle fait usage d’abord de son arsenal de communication qui n’est autre que l’AFP (Agence France Presse), RFI et France 24. Les trois ont l’art de gommer les faits. Ce sont des spécialistes en propagande qui réécrivent les faits suivant un angle de traitement spécial. La fin justifie les moyens. Ces trois organes de communication au Groupe France Média relèvent pour ceux ou celles qui ne le savent pas du Quai-D’Orsay, (le Ministère des Affaires Etrangères). Donc pour le besoin de la cause, elles disposent de tous les moyens pour déstabiliser un régime en Afrique parce que les Africains sont encore trop incrédules. La plupart d’entre nous prennent pour argent comptant ce que RFI ou France 24 ont dit. Que l’information soit vraie ou fausse, ils y croient. C’est fort de cette puissance communicationnelle que les Autorités françaises continuent de narguer les peuples africains en les dressant toujours contre leurs dirigeants. Il suffit qu’un Chef d’Etat africain leur résiste sur un intérêt économique quelconque, pour qu’elles remontent aussitôt son peuple contre lui en inventant des mensonges grotesques. C’est malheureusement ce qui arrive à IBK, qui semblerait refuser de les obéir aux doigts comme au Cameroun où le vieux Paul Biya après plus de 30 ans passés à la tête de son pays refuse de lâcher prise. Et le hic qui fait tilt, c’est que non seulement les Autorités françaises l’encouragent à briquer un énième mandat, mais le soutiendrait dans l’ombre contre l’ambassadeur américain en poste à Yaoundé. Le tort de celui-ci a été de demander poliment à Paul Biya de se retirer maintenant pour le bien du peuple camerounais. Ici, on ne lui demande pas de laisser le pouvoir, c’est IBK qu’on demande de le faire. Comme si cela ne suffit pas, l’on passe par des méthodes grotesques et pas du tout catholiques pour dire qu’il n’est pas aimé de son peuple. Et, lorsque le peuple met à nu cette thèse, l’on tente de masquer le soleil avec les mains en tordant le cou aux faits pour lui faire dire autre que la vérité. Heureusement que Facebook est là pour rétablir les choses dans leur contexte.
Pour en venir aux deux paragraphes d’en haut, il ressort de notre note de lecture que l’auteur de cet article « commandé » s’est pris dans le piège de sa propre imagination. D’abord, il est connu de tout le monde que le plein du stade du 26 Mars est de 100.000 places assises dans les gradins. Cela veut dire que le trop plein peut-être évalué à plus de 150.000 places. Mais pour ne pas dire qu’IBK a fait le plein du Stade du 26 mars, le plus grand stade au Mali, l’auteur se permet de dire que seulement 50.000 personnes avaient fait le déplacement, soit la moitié du nombre de places normales. Or, non seulement les places assises ont été remplies, mais l’aire de jeu aussi était noir de monde, au point qu’il était difficile de se frayer du passage. Donc la comparaison avec le nombre de supporters de ‘’Soumi Champion’’ au Boulevard de l’Indépendance ressemblerait à une moquerie de mauvais goût à l’égard d’IBK et un mensonge grotesque. Mais, la stratégie est claire, il s’agit de noircir tous les faits et gestes d’IBK au plan international pour toujours le discréditer aux yeux des autres partenaires internationaux. La preuve, pour noyer davantage le poisson, l’auteur de cet article, à caractère pamphlétaire fait exprès de se tromper dans les chiffres. Au lieu du Stade 26 Mars, il a prononcé le « Stade du 28 mars ». Pour quelqu’un qui ne connaît pas le Mali, il va rester dans la confusion entre les noms du Stade 26 Mars au Mali et celui du 28 septembre en Guinée. Or, la confusion n’est pas du tout possible. Car, les dates ne sont pas données aux deux monuments des sports par hasard. Le 26 Mars 1991 rappelle la date du coup d’Etat contre le régime de Moussa Traoré, ouvrant le Mali à la démocratie pluraliste et le 28 Septembre 1958 rappelle l’accession de la Guinée à l’Indépendance. Selon des informations que nous avons recueilli, c’est le Stade du 28 septembre qui fait 50.000 places. Donc la volonté de tromper l’auditeur est visiblement manifeste. L’objectif visé par cette machination est de démontrer le dédain que les Maliens nourrissent à l’égard d’IBK, qui était très adulé en 2013, au point qu’il est incapable de mobiliser ses propres partisans à fortiori pêcher des militants dans les autres marigots politiques. Mais, malheureusement pour eux, les faits les trahissent. Car les réseaux sociaux sont là. Ils ont suffisamment relayés la forte mobilisation des partisans d’IBK au Stade du 26 mars le dimanche 08 juillet 2018.
Pour creuser davantage l’abcès, il faut aller à la photo d’illustration de l’élément sur le site de RFI. L’image est non seulement tronquée, mais surtout partiale. Dans cette photo, comportant des images des affiches des deux candidats, l’on voit que celle de Soumaïla Cissé portée par un de ses supporteurs, tandis que celle d’IBK, est abandonnée à même le sol. Comme pour inviter les visiteurs à ne pas se fatiguer pour ce candidat, qui est déjà à terre. C’est une façon intelligente d’influencer le choix du visiteur. C’est dire que RFI se battra aux côtés de Soumaïla Cissé. N’est-ce pas que la campagne de propagande sur la situation sécuritaire de notre pays et la stratégie de dresser nos communautés les unes contre les autres dans la région de Mopti visait à faire élire Soumaïla Cissé, comme on l’a fait en Côte-d’Ivoire ? Est-ce à dire que les Autorités françaises sont de proches ou de loin impliquées dans les tueries du Centre de notre pays dans le but d’ébranler le régime IBK pour le rendre plus impopulaire au point qu’il soit disqualifié de la course pour Koulouba ? Ce sont des questions qui méritent de retenir notre attention. Comme bien expliqué ci-dessus, quand la France ne veut pas d’un régime, elle se donne tous les moyens pour le détruire tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Mais, un conseil à l’intention de Souamïla Cissé, qui serait disposé aujourd’hui à pactiser même avec le diable pour accéder au pouvoir. A supposer que les Français, qui le portent aujourd’hui comme la prunelle de leurs yeux, parviennent à le hisser au pouvoir, quelle garantie il a, qu’il ne subira pas un jour le même sort qu’IBK et ses prédécesseurs : Modibo Kéïta, Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré ? Car, l’on sait que l’objectif ultime de la France est de mettre le grappin sur nos ressources. Toux ceux qui ont résisté à cette volonté d’accaparement ont été combattus de façon ouverte par la France. La preuve : tous les quatre ont pâti des actions déstabilisatrices de la France. C’est la preuve qu’IBK, malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, est excusable. Car, il se bat contre plus fort que lui. Les Maliens doivent avoir un repère d’analyse. Chaque fois qu’un président français a du plomb dans les ailes, il se rabat sur un Chef d’Etat africain qui ne sont, en réalité que leurs souffre-douleur. C’était le cas de François Hollande. Lorsqu’il a commencé sa descente dans les sondages, il s’est déchargé sur IBK. Emmanuel Macron, le président des riches, est lui passé à la trappe des sorciers du sondage. Il est rattrapé par le diable du grand espoir. Tout comme IBK, lui aussi est victime du grand espoir fondé sur sa candidature. Au lieu de regarder les choses en face, il se décharge sur IBK. Soumaïla Cissé qui veut le pouvoir à tout prix, pense qu’il est l’homme de la France. Grande sera désillusion. Car, comme le Général De Gaule l’a dit publiquement: « la France n’a pas d’amis, mais des intérêts… ». Le vieux nègre et la médaille illustre parfaitement cette vision des Français dans les affaires. Donc à vos livres… Que Dieu sauve notre pays de nous-mêmes et des vrais faux amis !