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Mohamed Ali Bathily : Fenêtre sur une candidature
Publié le samedi 14 juillet 2018  |  Ciwara Info
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© aBamako.com par Androuicha
Visite de terrain effectuée par le ministre Mohamed Aly Bathily
Bamako, le 30 juin 2015. Le ministre des affaires foncières et des domaines de l`Eta, M. Mohamed Aly Bathily a effectué une visite de terrain à Souleymanbougou dans le cercle de Kati en région de Koulikoro pour s`enquérir du niveau d`occupation illicite de la servitude de la rivière Farako.
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Depuis plus de quinze ans, je suis, comme vous tous le témoin muet et passif de la dégradation de notre beau Pays qui durant des siècles a été l’un des fleurons de l’Afrique et dont l’influence sous l’Empire de Mansa Moussa, s’étendait sur une région comprise entre l’océan Atlantique et le Niger.

Depuis plus de quinze ans, je me demande ce qui pourrait faire que mes compatriotes réagissent et que notre pays retrouve une parcelle de ses lustres d’antan et redevienne un Pays phare de l’Afrique.

S’il y a quelques années, je n’ai pas hésité à rentrer au Gouvernement, j’espérais pouvoir faire changer les choses, ou à minima, alerter les dirigeants sur les dérives, et les aider à rectifier la trajectoire qui emportait notre pays au fond du gouffre.

Mes quelques actions en faveur de la justice pour tous, de l’équité, de la jeunesse ou de la lutte contre la corruption ont tant dérangé que je n’avais plus ma place auprès de ceux qui cautionnaient la descente aux enfers de notre Mali, pour conserver leurs avantages et ceux de leurs familles ou de leurs amis.

A la demande des populations oubliées, du monde paysan et de la société civile, je me suis présenté au plus haut poste de l’Etat pour ne pas avoir à subir la pression des profiteurs pour qui le Peuple Malien ne représente un intérêt qu’en période électorale.

J’ai pu, durant toutes ces années, prendre le temps de la réflexion et mettre en place un programme réaliste et sage pour, enfin retrouver les bases de la construction d’un nouveau Mali, qui servirait son peuple et non quelques privilégiés.

Ce programme est un véritable programme de combat, car notre pays est en guerre, non pas, seulement contre ceux qui se cachent derrière une organisation terroriste pour pouvoir continuer leur trafic, ou bien aux minorités, qui n’ont plus d’autres solutions, que de se fédérer sous une étiquette qui leur donne un semblant de protection.

Nous sommes en guerre contre nos propres frères, que nous avons porté aux postes décisionnaires de ce pays pour y représenter le peuple dans son intégrité et qui ne représentent qu’eux-mêmes et leurs propres intérêts.

Tout d’abord, l’exemple :

Si la tête est corrompue, elle ne peut pas demander à la base d’être exemplaire. L’exemple doit venir d’en haut et les dirigeants doivent être irréprochables.

Il est indigne de la part d’un Ministre de la République ou d’un agent de l’Etat, bénéficiant de privilèges d’avoir recours à des pratiques de corruption, passive ou active. Le licenciement pour faute grave ou comportement indigne existe dans nos textes. Faute de volonté politique, il n’a jamais été prononcé. Avec courage et volonté, nous parviendrons à limiter ce type de pratique et à mettre en œuvre nos cadres juridiques. Je souhaite rendre inéligible tout politique ou agent administratif corrompu.

La lutte contre la corruption sera mise en place sans aucune tolérance, afin de redonner à nos institutions et à notre pays une image digne de confiance.

On constate aujourd’hui un défaut de gouvernance au Mali.

Une refonte de la gouvernance est essentielle, fondamentale et non-négociable

Notre pays a toujours eu pour habitude de démultiplier les postes de ministres pour récompenser des amis fidèles au dirigeant, mais bien souvent incompétents dans la fonction

Dans ce nouveau quinquennat, je souhaite impérativement, privilégier l’excellence et l’exemplarité, afin de parvenir à la concrétisation des projets que nous mènerons pour les générations actuelles et futures.

Mon gouvernement de combat comportera, seulement une quinzaine de ministres, au lieu de 39 actuellement, dont le ministère de l’économie et des projets présidentiels

Les Ministres seront épaulés par une dizaine de Hauts Commissaires, et assistés de Secrétaires d’État. Ils ne seront pas là pour quelques mois, mais pour une durée leur permettant de mener au bout leurs dossiers.

Une charte de bonne gouvernance sera signée par tous pour éradiquer la corruption. Les salaires de ministres, président et hauts fonctionnaires seront calés sur les standards internationaux pour plus de transparence et une déclaration du patrimoine chaque année, vérifié par une commission spéciale.

Parmi mes priorités la réforme foncière. Nous allons permettre l’accès à la propriété à ceux qui ont mis en valeur la terre reçue de leurs ancêtres. Ils pourront ainsi investir et construire durablement et obtenir auprès des banques et organismes habilités , des crédits en garantie d’un bien réel et palpable. Plus personne ne pourra leur voler leur titre de propriété, établi sur le base d’un cadastre à créer rapidement.



Le Plan Mali Développement est ma vision pour l’avenir, Je le dédierai à un grand Ministère qui aura la charge de mettre en œuvre tous les moyens pour permettre au Mali de rattraper son retard dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, des infrastructures, de la santé des ressources naturelles, de l’accès à l’eau pour tous, de l’aménagement du territoire et de l’entreprenariat.

La justice et la jeunesse restera ma préoccupation au quotidien.

La refonte du système éducatif de la petite enfance à l’enseignement supérieur sera un élément clé du futur, et nous mettrons les moyens en place pour éviter que nos élites s’expatrient.

Une refonte, concertée de notre système juridique et judiciaire, une restructuration complète de notre armée Nationale et de nouvelles donnes pour assurer à la presse et aux médias la liberté de s’exprimer sans courir le risque d’être embêté si elle ne dit pas ce que le pouvoir exige.

La résolution des conflits passe avant tout par l’écoute de toutes les parties Maliennes qui n’ont jamais été considérées comme Maliens à part entière. La prise en considération de ces populations délaissées par nos gouvernements successifs ne peut que susciter un élan de patriotisme et souder les Maliens pour préserver la sécurité de leur pays, de leurs enfants et de leurs biens en chassant tous ces djihadistes ainsi que les opportunistes déguisés en djihadistes, hors de nos frontières. L’aide de la communauté internationale qui met en péril la vie de ses ressortissants et investit dans notre pays les impôts de ses contribuables, mérite que les Maliens soient véritablement impliqués dans ces opérations d’envergure qui ne peuvent aboutir que si la population malienne dans son intégrité s’implique. Je veillerai à ce que le Mali retrouve la paix sur toute l’étendue de son territoire.

Tout sera mis en œuvre avant la fin de mon quinquennat pour que le Mali, ce Grand pays, retrouve son lustre et sa fierté. La diaspora Malienne, si nombreuse et appréciée dans tous les Pays d’accueil pourra, enfin, jouer son rôle d’Ambassadrice de notre Pays en parlant du Mali avec fierté et sans honte.

La valorisation de la culture Malienne remise au niveau qu’elle mérite sera l’un des messages que la diaspora aura à colporter

Je m’attacherais particulièrement à la protection de la religion et à la liberté des Cultes en étant attentif aux déviances et à la manipulation des populations sensibles.

Mon rôle sera aussi d’améliorer les relations avec tous les pays d’Afrique et à l’international et de donner envie aux investisseurs de s’implanter dans notre pays.

La création d’un fond de garantie sécuritaire pour les investisseurs sera au cœur des priorités.

En moins de cinq ans, nous créerons une nouvelle élite qui remettra sur son socle empirique, le Grand Mali dans moins d’une génération.
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