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L’Indépendant N° 3295 du 9/7/2013

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Aïssata Haïdara Cissé, la seule femme candidate à Koulouba : Une Essonnienne à la présidentielle malienne
Publié le mardi 4 juin 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par as (Photo d`archive)
Rencontre entre le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra et les Ressortissants du Nord du Mali
10/08/2012. Bamako.Primature. La députée malienne Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato, élue à Bourèm (région de Gao).


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Menaces et pressions ont été immédiates. » Les jihadistes m’ont fait savoir que j’avais tout intérêt à me retirer et à le faire rapidement ! Ils sont allés voir mon mari, mes amis, des chefs de village pour me faire changer d’avis « . C’était sûrement mal connaître la flamboyante et forte tête Aïssata Haïdara Cissé. Car, si l’unique femme députée du Nord Mali ne cache pas une « pointe d’angoisse », elle jure qu’elle ira » jusqu’au bout, quoi qu’il se passe « . A 50 ans passés, celle qui partage sa vie entre le Mali et l’Essonne est la seule femme à avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de ce pays africain en reconstruction.


Haïdara Aïchata Cissé dite Chato
» Elle a toujours tenu tête aux hommes qui ont essayé de lui barrer le passage »

Une élection qui devrait se tenir le 28 juillet. Surnommée au Mali, » Chato », diminutif d’Aïssata, elle entame une campagne » de proximité, explique-t-elle depuis l’Afrique. Je vais aller partout, rencontrer tout le monde. Mon slogan est déjà trouvé : Le combat d’une femme pour un Mali fort. Une détermination qui n’étonne pas du côté de l’Essonne. C’est à Massy qu’elle a fait ses armes en politique. Elle est toujours militante à la section locale et a été de toutes les campagnes dans le département. Dans cette ville, où le plus jeune de ses trois enfants est toujours scolarisé, Chato passait, jusqu’au début de la guerre au Mali, en janvier, une grande partie de son temps. L’autre étant consacrée à Bourem, sa région natale du Nord Mali où elle est élue depuis 2007 ? dans son appartement, près de l’Opéra de Massy, nous l’avions rencontrée au lendemain du déclenchement des opérations. Aïssata Haïdara commençait une tournée en France et à l’international pour convaincre du bien-fondé de l’intervention militaire française (l’opération Servalà, et surtout pour demander une aide humanitaire forte « pour un peuple qui meurt, de faim, de soif « . » Elle est inarrêtable « , pose d’embléele président PS du conseil général et député Jérôme Guedj. Ami depuis plus de 15 ans de Chato, il se souvient des campagnes de tractages effectuées dès 1998 pour les élections cantonales à Massy où il a été élu. » Elle est habitée par ce qu’elle fait. Elle est d’une énergie, d’un charisme. Elle entre dans une pièce et tout rayonne ! Elle a toujours été une des porte-parole du Mali en France et a toujours tenu tête aux hommes qui ont essayé de lui barrer le passage. Si elle tient jusqu’au bout, avoir une femme candidate sera un magnifique symbole « , s’enthousiasme-t-il. Au Mali, Aïssata Haïdara peut se targuer d’avoir reçu le soutien de la quasi-totalité des associations de femmes et de jeunes et de recevoir des critiques dithyrambiques de la presse locale. Seront-ils suffisants alors que son propre parti, le PDES (parti pour le développement économique et social), ne l’a pas investie et qu’elle part sous une bannière indépendante entourée d’acteurs de la société civile ? » L’espoir et l’engouement que suscite ma candidature me donnent une force incroyable, reprend-elle. Je veux un Mali plus fort, souverain et apaisé, où les femmes ne seront pas des figurantes. «
Le Parisien,/ Lundi 27 mai 2013

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