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Visibilité et sécurité des journalistes: bientôt un gilet de presse
Publié le samedi 14 juillet 2018  |  Info Matin
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a Maison de la presse a abrité, ce mercredi 11 juillet 2018, une rencontre de des travaux de la Commission tripartite, composée des ministères de l’Economie numérique et de la communication, de la Sécurité et de la protection civile ainsi que de la Maison de la presse du Mali. Cette commission, faut-il le rappeler, avait été mise en place dans le but de renforcer les relations entre la presse et les forces de sécurité après les violences policières contre les journalistes, survenues lors de la marche de l’opposition.

Après une série de réflexions et de concertations, la commission a publiques ce mercredi les résultats de ses travaux. Ainsi, parmi les mesures préconisées, on note le port d’un gilet de presse par tous les journalistes, lors des grandes manifestations pour permettre à la police de les identifier clairement.
Cette cérémonie de présentation des résultats était présidée par M. BALY Idrissa Sissoko, représentant du Ministre de la communication, avec à ses côtés Amadou Mahamane SANGHO, le président de la commission, de celui de la maison de la presse, Dramane Aliou KONE, des représentants de l’AJSM, Oumar Baba TRAORE, de l’URTEL, Ibrahim TIMBO et de celui de l’ASSEP, Bassidiki TOURE.
Pour leur permettre d’exercer leur métier en toute sécurité, la commission tripartie va mettre des gilets de presse à la disposition des journalistes leur permettant d’être identifiés par les forces de l’ordre.
Dans son mot de bienvenue, le président de la Maison de la presse assure que cette commission tripartite est mise en place pour renforcer les relations entre la presse et les forces de sécurité.
Le représentant du ministre de la communication numérique de l’information et de la communication, Baly Idrissa SISSOKO, a félicité, au nom du ministre de la communication numérique, les membres de commission tripartite pour les progrès réalisés par la commission en si peu de temps. M.SISSOKO assure qu’il revient cependant à la presse même en tant que telle de se donner la main pour recadrer son propre rôle et espace d’exercice.
Le président de la commission, Amadou Mahamane SANGHO, a affirmé que beaucoup ignorent l’existence de cette structure. Selon lui, la relation entre les medias et les forces de sécurité a toujours été sensible.
Dans le contexte malien, a-t-il fait savoir, cette relation est caractérisée par des conflits fréquents qui résultentd’une incapacité assez étonnante des deux parties à comprendre le rôle de l’autre dans la société, notamment dans le contexte de la gouvernance démocratique. Aussi, a-t-il préconisé, faudra-t-il avant tout assurer une compréhension commune et partagée des rôles et responsabilités de chaque acteur. «Dès que cela est maitrisé, la moitié du chemin aura été ainsi accomplie», a-t-il dit.
Mais en la matière, a-t-il fait constater, on se rend compte qu’il existe deux visions non partagées. Avec, d’un côté les acteurs de média qui ont tendances à dire que les forces de sécurité exagèrent dans l’exercice de leurs missions dans le cadre du rétablissement de l’ordre public ; et de l’autre, celles-ci qui ont tendance à croire que les medias n’ont pas une haute idée de la sécurité de l’État.
Et M.SANGHO réaffirme qu’il y a une lapalissade qui soutient : «Si l’on veut contrôler la sécurité, il faut fournir des informations fiables à la communauté, c’est-à-dire collaborer avec la presse».Cela fait dire à SANGHO que le Mali doit retenir que les MEDIAS et les Forces de Sécurité sont des acteurs essentiels pour construire la paix et assurer la sécurité surtout en période électorale. Et cela sous-entend, selon le CCOM du département de la Sécurité, qu’il faudra donc créer un espace de dialogue entre les autorités publiques, les medias et les forces de sécurité afin que le rôle de chaque acteur soit mieux connu.
«Cet espace donnera alors la possibilité aux journalistes de mieux comprendre les limitations qui leurs sont imposées vis avis des Forces de Sécurité dans un contexte de transition telle que l’élection», a-t-il conclu.

Abdoulaye OUATTARA et Hawa TRAORE (Stagiaire)

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