La maison de la presse a abrité ce jeudi un atelier de formation des journalistes sur la corruption et l’enrichissement illicite. Cette journée de formation s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la journée africaine de lutte contre la corruption, organisée par l’Office central de la lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI).
La cérémonie était présidée par M. Harouna Modibo Touré, Ministre de l’économie numérique et de la communication, en présence de M. Kalambry, représentant de la Maison de la Presse, du Directeur de l’OCLEI Moumouni Guindo.
Outiller les journalistes sur les missions de l’OCLEI, tel était l’objectif de cet atelier qui a permis à ceux-ci de comprendre les procédures de déclaration des biens des agents de l’Etat et celles de pénalisation, en cas d’enrichissement illicite. Cet atelier marque le lancement d’une série de formation d’échanges entre des partenaires sur le plan juridique nationale de la lutte contre la corruption au Mali.
En campant le décor, M. Moumouni Guindo a dans l’entame de ses propos a indiqué que cette série d’ateliers est placée sous les signes du partenariat, de la collaboration et de la concertation à la célébration de la journée africaine de la lutte contre la corruption. Selon lui, la journée africaine de lutte contre la corruption a été instituée par le Conseil exécutif de l’Union africaine, lors de sa trentième session ordinaire tenue à Addis-Abeba en 2017. «Tout en rappelant aux autorités et aux populations l’impératif de la gouvernance publique et privée, l’institution de cette journée est commémorative de l’adoption, le 11 juillet 2003 à Maputo, de la convention sur la lutte contre la corruption », a-t-il rappelé. Il a par ailleurs révélé que l’OCLEI est composée de 12 membres pour une durée de 4ans renouvelable. La structure, poursuit-il, comporte toutes les composantes de la société civile, du secteur privé et de l’administration publique.
Il a ainsi déclaré que l’année 2018 est consacrée année de lutte contre la corruption. Nombre d’activité sont retenues par sa structure, dont les séances d’information et de mobilisation à l’endroit de l’opinion publique et de l’administration. «Un accent particulier est mis sur la collaboration, la coopération et surtout la concertation », a-t-il précisé.
Quant au Ministre TOURE, il a remercié les initiateurs et les journalistes avant d’inviter les journalistes à formuler des recommandations pertinentes pour mieux s’imprégner des outils de collectes d’informations juridiques pour la lutte contre la corruption. Il a ainsi de réitéré l’engagement des autorités pour l’application desdites recommandations
Cette session de formation comprendra les modules sur les procédures de déclaration des biens, le fondement juridique de la lutte contre la corruption, etc. Les experts ont aussi rappelé les contextes de la promulgation de la lutte contre l’enrichissement illicite au Mali et autres sujets qui ont permis de porter un éclairage sur les procédures, le code de protection de l’argent public entre autres.
Selon Amadou MALLE, formateur, l’argent public est au cœur de l’État de droit et de la démocratie. La collecte et l’utilisation des fonds publics respectent les principes de l’État de droit, la légalité, la transparence, le contrôle démocratique et la responsabilité. Les institutions de l’Etat, gardiennes de ce bien commun, ont chacune leurs missions et responsabilités dans sa préservation et son usage pour le bien de tous. « Les impacts des finances publiques sur l’économie, à court comme à long termes, sont mis en évidence pour que chacun puisse prendre conscience des enjeux qu’ils représentent. Le choix des dépenses et des recettes par les pouvoirs publics est clair et intervient au terme d’un débat large et ouvert. L’organisation et laprocédure de gestion des fonds sont claires et simples tout en apportant les garanties de sécurité les plus absolues. Les citoyens, à la fois contribuables et usagers des services publics, sont clairement, régulièrement et complètement informés de tout ce qui concerne la gouvernance etla gestion des fonds publics», a-t-il rassuré.
Selon lui, les acteurs sont mis en capacité d’exercer, dans le débat public, leur droit de regard sur les finances de toutes les administrations publiques. « Les acteurs publics qui pilotent et gèrent les fonds publics, élus ou fonctionnaires, acceptent des obligations d’intégrité de rectitude particulièrement exigeantes, à la mesure de la confiance qui leur est faite. Les sanctions prévues sont effectivement mises en œuvre », a-t-il rassuré, avant d’inviter les journalistes à aller vers les informations concernant les fonds publics.
Autant de sujets qui ont animé cette journée d’information sur les codes et procédures contre l’enrichissement illicite au Mali