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Campagne électorale 2018 : Candidat Soumaila Cissé dévoile son programme présidentiel très ambitieux
Publié le lundi 16 juillet 2018  |  Le Fondement
Présentation
© aBamako.com par Momo
Présentation du programme présidentiel du Candidat de L`URD Soumaila Cissé
Bamako, le 9 juillet 2018 Le Candidat de L`URD Soumaila Cissé a présenté son programme présidentiel à l`Hotel de L`Amitié
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C’est dans la salle de conférence de l’hôtel de l’amitié archi-comble de militants, militantes, sympathisants ainsi que des hommes de média nationaux et internationaux que le président de l’Urd, chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, candidat de la Plateforme de l’alliance ”ensemble, restaurons l’espoir” à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, a présenté son programme de société de cinq ans. Ce programme présidentiel du candidat Cissé s’articule autour de cinq grands piliers.

Il s’agit pour le premier pilier de restaurer la paix, la sécurité du pays, et de l’autorité de l’État, suivi par le deuxième pilier qui constituera à instaurer un véritable dialogue entre tous les maliens. S’agissant du troisième pilier le candidat Soumaila Cissé veut mettre l’État au service des populations et pour le quatrième consistera à donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due dans la société malienne. Enfin le cinquième pilier de ce grand projet de société ambitieux du candidat du parti de la poignée de main, inspire de construire une économie performante et solidaire.


Réaffirmation du caractère non ethnique de l’armée nationale

Parlant du premier pilier de ce programme présidentiel, le candidat Soumaila Cissé s’engagera une fois élu président de la République de mobilier et remobiliser les forces armées et de sécurité. « Réaffirmation du caractère non ethnique de notre armée nationale, tous les militaires maliens ont vocation à servir partout sur le territoire national, le déploiement, l’affectation, l’avancement, des forces de défense et de sécurité sont des prérogatives de l’État et ne sauraient être définis par un accord », nous éclaire ledit programme. Il veut œuvrer à la réconciliation nationale en interrogeant la représentativité des groupes armés au sein des populations du nord afin d’établir la réalité ou pas d’une adhésion de celles-ci au concept de l’Azawad. Il promeut l’amélioration de l’administration judiciaire en s’engageant d’encadrer l’émission des mandats de dépôts et réfléchir à la collégialité au niveau des cabinets d’instruction ; d’encadrer des mesures de garde à vue au niveau de la police judiciaire par l’obligation de motivation des gardes à vue…

Consolider les institutions pour bâtir une société basée sur la justice

En ce qui concerne le deuxième pilier dudit programme du candidat Soumaila Cissé, il vise à consolider les institutions pour bâtir une société basée sur la justice, le travail et le mérite. A ce niveau, il souligne de renforcer la démocratie, le fonctionnement des institutions et le contrôle de l’action gouvernementale par le parlement. L’une des mesures proposées est d’introduire et encadrer le parrainage populaire des candidats aux élections présidentielles pour mettre fin au monopole attribué en la matière par la loi électorale aux seuls députés et conseils municipaux et donnant lieux à divers abus et dérives ; d’introduire des mesures contre le nomadisme politique et ceux qui sans recueillir au préalable l’assentiment des populations, les engagent dans des opérations de soutien politique entre autres.

Redéfinition du rôle de l’Aeem; retrait de la gestion des finances des campus

S’agissant du troisième pilier qui a comme objectif de mettre l’État au service des populations. Pour le faire, le programme présidentiel du candidat s’accentue d’améliorer l’accès à l’eau potable à l’assainissement. Les mesures principales à ce point sont entre autres, la réduction du coût de l’eau et révision des modes de payements des factures d’eau ; la mise en place des comités de vigilance sous la gestion du Maire et du chef de village pilotés par un conseiller communal pour le suivi du cadre de vie. Pour renforcer la qualité du système éducatif, le programme prévoit l’enseignement de nos valeurs culturelles, réintégration de la ruralisation à l’école ; moralisation et encadrement de la gestion des bourses d’études à l’extérieur ; la relecture de l’article 20 du Code du Travail Malien qui classe l’enseignement privé au rang des travaux saisonniers ; redéfinition du rôle de l’Aeem; retrait de la gestion des finances des campus, parking des mains de l’Aeem et attribution de cette mission au Centre national des œuvres universitaires (CNOU) et enfin l’arrêt de la politisation de l’Aeem et l’instauration d’une culture de l’excellence dans le choix des leaders scolaires et universitaires.

Construire une économie performante et solidaire

Le quatrième pilier est consacré à donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due dans la société malienne. Quant au cinquième et derniers piliers, il s’agit de construire une économie performante et solidaire. A ce stade, le candidat Cissé envisage de valoriser pleinement les atouts de notre économie ; moderniser et diversifier l’agriculture ; organiser, sécuriser et accompagner les producteurs. En outre, les mesures principales indiquent le regroupement des domaines de l’agriculture, l’élevage, la pêche, les eaux et forêts et environnement au sein d’un même Ministère avec une dénomination explicite et enfin la mise en place d’un Code de la promotion des investissements dans le domaine agricole.

« Oui, ce programme est ambitieux, il est à hauteur des défis actuels », dit le candidat Soumaila Cissé et de lancer un appel à l’ensemble des Maliennes et des maliens pour sauver le Mali. A ses dires, le coût estimé du programme ressort à 7310,1 milliards de francs CFA soit 82,4% du PIB de 2017 (8868,4 milliards de francs CFA). Le candidat Cissé ajoute qu’en faisant la comparaison avec les programmes d’accélération de la croissance et de transformation structurelle en cours dans les pays voisins du Mali, ce chiffre se compare favorablement à ceux de ces pays où les rations programme/PIB sont beaucoup plus élevés (178% du PIB au Bénin, 227% du PIB au Burkina Faso, 178% du PIB au Niger qui a été financé par les partenaires publics et privés, 185% du PIB 2013 au Togo, et 99% du PIB 2013 au Sénégal).

B. KONE
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