Les membres de la Coordination des associations des ressortissants de Mopti (CAREM) et de la plate forme «Sauvons la Région de Mopti» ont rencontré, vendredi dernier, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, à qui ils ont fait part de leurs préoccupations concernant la «tragédie» que vit leur région.
La délégation, conduite par l’ancien ministre Adama Samassékou, était aussi venue partager avec le chef du gouvernement ses propositions pour le retour de la paix. Cette rencontre, qui s’est déroulée à huis clos, a enregistré la présence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré.
Dans cette partie de notre pays prévaut, en effet, un climat sécuritaire délétère engendré et nourri par le terrorisme. «Nous avons des populations meurtries depuis plusieurs mois et la situation ne fait qu’empirer», a declaré Adama Samassékou, président du bureau exécutif de la coordination des associations des ressortissants des cercles de la Région de Mopti résidant à Bamako. Peinés qu’ils sont par cette situation, ces fils de Mopti ont été réconfortés par Soumeylou Boubèye Maïga qui les a assurés de sa détermination à stabiliser la région et à y créer un environnement de quiétude.
«Nous sommes totalement en phase avec le chef du gouvernement par rapport à sa détermination de mettre fin à la tragédie et sa volonté d’associer à ce processus toutes les parties prenantes, en particulier la société civile», a confié Adama Samassékou.
Conscients que l’Etat seul ne peut pas résoudre le problème, ils ont souhaité la prise en compte des principaux acteurs concernés à la base pour créer une dynamique de dialogue local pour la paix. «Cela a été accepté par le Premier ministre», s’est félicité Adama Samassékou qui a aussi salué l’engagement du chef du gouvernement à créer un espace régulier de concertation avec les ressortissants de la région pour qu’ils puissent apporter leur contribution à l’extinction du «feu meurtrier».
Au sortir de cette rencontre, les jeunes de la «Plateforme “Sauvons la Région de Mopti” ont également exprimé leur satisfaction et leur soutien aux actions entreprises par l’Etat, notamment le désarmement de toutes les milices et l’interdiction de circulation des motos dans certaines localités. Cependant, ils ont demandé, par la voix de Mama Samassékou, que des «mesures d’accompagnement» soient prises afin que les populations concernées par cette dernière interdiction puissent continuer à mener leurs activités. Pour ces ressortissants de Mopti, «l’espoir de mettre un terme à la dérive dans la région est bien réel».