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Accord de financement entre le Mali et la Banque Mondiale : 17 milliards FCFA pour soutenir le secteur de la santé
Publié le mardi 17 juillet 2018  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par A S
Signature de trois accords de financement relatifs au Projet de développement agricole
Bamako, le 16 juillet 2018 Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé et la directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, Mme Soukeina Kane, ont procédé hier, à la signature de trois accords
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Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé et Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Mali, ont procédé, le vendredi 13 juillet dernier à la signature de l’accord de financement du Projet Régional d’Amélioration des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE) phase III, pour un montant global d’environ 17 milliards FCFA.

En effet, ce projet qui est en sa phase 3 et dont le démarrage est prévu pour fin 2018, couvrira le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Pour le Mali, le montant du financement est de 30 millions de dollars américains composés de 15 millions de dollars de don et 15 millions de dollars de prêt, soit un montant global d’environ 17 milliards FCFA. L’objectif du projet est de « renforcer les capacités nationales pour une surveillance multisectorielle des maladies et aider le Mali à mieux préparer les épidémies tout en apportant une réponse immédiate et efficace en cas d’urgence ».



«REDISSE est un projet qui ambitionne de faire barrage à la dégradation de la santé humaine et animale. Mais aussi de renforcer les systèmes d’intervention en cas de catastrophes dans le but ultime d’améliorer la préparation de la région au traitement de futures flambées de maladies tout en réduisant les effets nationaux, régionaux et potentiellement mondiaux de ces évènements», a indiqué Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances.

Selon lui, ses composantes sont le renforcement du système de surveillance et d’information sanitaire, le renforcement des capacités des laboratoires, la préparation et l’intervention en cas d’urgence, la gestion des ressources humaines pour une surveillance efficace des maladies, la préparation aux épidémies et enfin le renforcement des capacités institutionnelles.



«Dans le monde, plus de 80% des pays dont le Mali ne répondent pas aux exigences du Règlement Sanitaire International (RSI) de 2005 mis en place par l’Organisation Mondiale de la Santé pour prendre les mesures destinées à prévenir les risques graves pour la santé publique, susceptibles de se propager au-delà des frontières. Les insuffisances portent notamment sur les systèmes de surveillance épidémiologique limités dans certaines régions, les réticences à partager les informations et les échantillons biologiques, l’émergence de nouveaux pathogènes et le développement de résistance de germes aux antibiotiques, ainsi que le spectre de l’émission intentionnelle ou accidentelle d’agents biologiques», a expliqué Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Mali.

A en croire Soukeyna Kane, le Mali a enregistré des épidémies de dengue en 2009, de fièvre de Lassa en 2010 et de maladies à virus Ebola en 2014. Mais le pays est parvenu à contrôler ces épidémies, notamment celle du virus Ebola. Cependant dit-elle, il devient néanmoins impératif pour le pays de prendre ou renforcer les dispositions en conformité avec le RSI afin de pouvoir prévenir, détecter rapidement et répondre efficacement à des épidémies naturelles, accidentelles ou intentionnelles dans un réseau mondial interconnecté. Car pour elle, cela permettra de limiter entre autres, la propagation des maladies infectieuses chez les êtres humains et les animaux, de se mettre à l’abri de toute agression biologique et de réduire la souffrance, les pertes en vies humaines et animales et les conséquences économiques que cela peut engendrer.



Pr Samba Sow, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique pour sa part, dira que les routines ne permettent plus de détecter les maladies. Pour lui, il faut donc des laboratoires de haut niveau afin de maîtriser les risques de maladies. «Les germes sont trop mobiles, les virus n’ont pas besoin de passeport ou de visa pour s’incruster dans un corps ….», a-t-il dit.

Moussa Sékou Diaby

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