Hier, l’hôtel Laïco Amitié a abrité le lancement des travaux du processus d’élaboration de la stratégie nationale de développement post-CREDD et de l’étude prospective «Mali 2040». La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé. C’était en présence d’autres membres du gouvernement, du chef de file des partenaires techniques et financiers, Jolke Oppewal, des responsables des organisations de la société civile, du secteur privé et des collectivités territoriales, des directeurs des services centraux, organismes publics et services techniques régionaux.
A l’entame de ses propos, le ministre Boubou Cissé a tenu à souligner que cet évènement est d’une grande importance pour notre pays, car il déterminera, par la suite, le cadre d’orientation et de conduite de l’action des autorités publiques dans la gestion du développement à moyen et long termes de notre pays. En effet, le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) arrive à son terme le 31 décembre 2018.
La mise en œuvre de cette stratégie a permis d’enregistrer des résultats jugés globalement satisfaisants. Ainsi, le taux de croissance du produit intérieur brute (PIB) s’est établi à 5,8% en 2016 et à 5,3% en 2017, après avoir été de 6,0% en 2015 et 7,0% en 2014. Quant aux perspectives pour l’année 2018, elles restent favorables dans le prolongement des deux premières années du CREDD avec une croissance robuste prévue de 5, %.
En outre, la gestion financière publique est marquée par un accroissement significatif des recettes budgétaires et une maîtrise des dépenses publiques, conduisant à une soutenabilité budgétaire accrue. Cette approche a permis de dégager un espace budgétaire pour faire face à l’ensemble des obligations régaliennes de l’Etat. «L’inflation est contenue dans les limites de la norme communautaire de 3% maximum, et le Mali respecte en grande partie les critères de convergence communautaire», a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances. «Du coup, ces performances ont permis de hisser notre pays au rang de troisième économie dans l’espace l’UEMOA, malgré un contexte sécuritaire peu favorable», a-t-il ajouté.
En dépit de ces résultats appréciables, Dr Boubou Cissé reconnaît que de nombreux défis restent encore à relever dans les principaux domaines et secteurs de développement, notamment le défi sécuritaire qui reste immense avec le déplacement du périmètre géographique de l’insécurité au centre du pays. Aussi, la gouvernance, sous toutes ses formes, demeure un des principaux défis de notre pays et devrait s’améliorer de façon significative en permettant plus de recevabilité, de transparence, de responsabilisation des citoyens et des communautés.
Le ministre de l’Economie et des Finances estime que pour capitaliser sur les points positifs et desserrer les contraintes qui entravent la pleine atteinte des résultats de nos politiques publiques, il faudrait mettre le cap sur la formation d’une nouvelle stratégie nationale de développement.
Par ailleurs , la réalisation de l’étude prospective Mali 2040, faite suite aux conclusions de la journée de la prospective de janvier 2014, a recommandé de fonder la future stratégie de développement sur une nouvelle vision de long terme.
Cependant, le ministre Cissé a exhorté l’ensemble des acteurs à s’impliquer dans le processus et à ne ménager aucun effort pour apporter leurs contributions respectives dans la formulation des orientations des priorités et des programmes d’actions qui seront définis.