Selon Choguel Maiga, le président du MPR, celui qui sera élu président de la République à l’issue de la présidentielle du 29 juillet 2018 devra créer l’union sacrée des forces de la nation autour de lui pour pouvoir relever le Mali. « L’une des erreurs du président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta a été de penser que le Mali est dans une situation normale lorsqu’il venait au pouvoir en 2013 », a déclaré Choguel Maïga lors de la présentation de son projet de société à la presse le 14 juillet à Bamako.
«L’une des erreurs du présidant Keïta a été de penser que le Mali était un Etat normal», a déclaré le président du MPR, répondant à un journaliste. Ancien ministre du président IBK, Choguel a déploré que le président sortant ait mis de côté des opposants qui ont cherché à le voir en vain pendant plus d’une année. « C’est seulement en 2014 que j’ai vu dans la presse que le président à rencontré finalement l’opposition », a-t-il dit.
Choguel est convaincu que vu l’état de l’effondrement de la nation il est impossible de redresser le Mali sans la responsabilisation de toutes les forces vives. Ainsi, pour lui la première tâche du nouveau président devra consister à rassembler les Maliens pour éviter au pays de sombrer davantage dans le chaos.
Le président du MPR a expliqué que l’architecture du pouvoir d’IBK ressemble à « une gouvernance de parti unique » puisque la plupart des institutions est détenue par le RPM et les proches du président. Du gouvernement à l’Assemblée nationale, en passant par le Conseil économique, social et culturel et bien d’autres secteurs, le parti au pouvoir et l’entourage du président de la République dominent.
S’agissant de son projet de société, Choguel a déclaré qu’il a conçu un schéma comportant trois volets : la refondation de l’Etat, la formation du citoyen, la construction nationale. A leur tour, ces trois volets fondent, comme exigences, cinq actions à entreprendre et à réussir. « L’autorité de l’Etat doit s’affirmer sur la totalité du territoire national. Le nord du Mali nous est devenu telle l’écharde dans la plaie. Il nous faut nous en guérir et pour cela, il n’existe qu’une solution : que l’Etat s’assume », a-t-il indiqué.
Au sujet de l’accord d’Alger qu’il dit ne pas vouloir déchirer, Choguel a fait savoir que la plus grande circonspection est exigée quand des mots et expressions comme : « irrédentisme touarègue », « statut particulier », « décentralisation poussée », « fédération », « autonomie » sont prononcés. Pour lui, une équation est à résoudre. « Si je suis élu, je m’engage à la résoudre en corrigeant les erreurs d’appréciations commises lors du processus d’Alger », a-t-il promis.