Pour permettre aux électeurs de retirer leurs cartes d’électeur, le gouvernement a décrété deux jours chômés (20 et 23 juillet). L’objectif est de faire en sorte que le premier tour de l’élection présidentielle ne soit pas entacher par un faible taux de participation. Il y a un peu plus de trois semaines débutait l’opération de retrait des cartes d’électeur à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Un début de retrait marqué par une grève des administrateurs civils, dont des préfets et sous-préfets… Après ce début timide, le taux de retrait a lentement évolué.
Au dernier pointage, il est officiellement de 57 %. Les électeurs potentiels se déplacent plus dans certaines régions administratives. C’est le cas de Sikasso, où selon les chiffres officiels, 71 % des cartes d’électeur ont été retirées Les régions de Ségou et de Tombouctou connaissent également des chiffres de retrait acceptables, mais à Bamako, à moins de deux semaines du scrutin, seulement 40 % des inscrits ont retiré leur carte. A l’extérieur du pays, le taux est beaucoup plus bas, seulement 19 % des cartes ont été retirées.
Présidentielle :
La CEDEAO va déployer 150 observateurs
La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest va déployer 150 observateurs au Mali, à partir du 24 juillet prochain pour suivre l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Ces observateurs seront déployés au Sud et au Centre du pays. Une équipe (21 observateurs et 4 coordinateurs) se rendra sur le terrain. C’est l’ancien premier ministre Burkinabé et ex président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo qui pilote cette mission d’observation.
Politique :
2,67 milliards de francs CFA pour les partis politiques
Deux milliards 675 millions de francs CFA, c’est le montant que les partis vont se partager cette année au titre de l’aide publique aux formations politiques. Sur les 200 partis politiques que compte le Mali, 75 ont postulé, 64 ont été déclarés éligibles. Si on ignore encore la répartition exacte du montant à attribuer à chaque parti, cette répartition prend en compte plusieurs critères, explique le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale qui a donné l’information, le lundi dernier, au cours d’une rencontre avec la classe politique. Ces critères d’éligibilité sont relatifs à la tenue régulière de la comptabilité et des instances du parti, sa participation aux élections, le nombre de députés et conseillers municipaux, etc.
Parmi les formations politiques bénéficiaires de l’aide publique 2018, figurent le parti au pouvoir, RPM, la formation du chef de file de l’opposition, URD, ou encore l’ADP-Maliba.
L’attribution de l’aide publique aux partis politiques intervient cette année en pleine campagne électorale. Les formations politiques devraient entrer en possession de cet argent avant le deuxième tour de l’élection présidentielle. Cette aide aux partis politiques est annoncée au moment où de plus en plus certains Maliens s’interrogent sur son utilité. Selon eux, les partis n’utilisent pas cet argent à l’éducation à la citoyenneté de leurs militants comme exigé par leur Charte.
G5 Sahel :
Le général Ould Sidi aux commandes
Le chef d’état-major adjoint mauritanien, le général Hanena Ould Sidi, a été nommé commandant de la force du G5 Sahel, succédant ainsi au général malien Didier Dacko, avec pour adjoint le général tchadien Oumar Bikimo. La décision de remplacer le général Dacko et son adjoint burkinabè, le colonel-major Yaya Séré, a été prise lors d’un sommet du G5, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le 2 juillet à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine (UA).
Elle fait suite à un attentat djihadiste le 29 juin contre le quartier général de la force conjointe à Sévaré, qui avait fait trois morts, dont deux militaires maliens. Le commandant adjoint de la force sera le général Bikimo, plusieurs fois chef d’état-major particulier au ministère tchadien de la Défense, commandant du contingent tchadien en Centrafrique, dans le cadre de l’intervention militaire régionale en Centrafrique. Cette figure de l’armée tchadienne connaît bien le Mali, pour y avoir commandé les forces du Tchad envoyées en 2013. Il avait ensuite servi comme chef adjoint de la force militaire de la Mission de l’ONU (Minusma), en 2015-2016.
GAO:
L’insécurité menace la présidentielle
C’est dans la soirée du 12 au 13 Juillet dernier que des bandits armés non identifiés, ont attaqué le magasin de la Société Nationale des Tabacs du Mali (SONATAM) sis au 7ème quartier de Gao. La valeur estimée des produits emportés s’élève à plus de 120 000 000 de francs CFA. Le gardien et autres jeunes des maisons contiguës à l’entreprise ont été ligotés pendant l’opération. Pour le moment, les braqueurs n’ont pas été identifiés mais selon des sources une enquête serait en cours.
A la veille de cet incident, dans la même journée du 11 juillet (vers 11 heures), un engin explosif improvisé a explosé au passage d’un véhicule du GTIA-Debo de l’armée malienne. Toujours dans la même journée du 11 juillet, des soldats maliens sont tombés dans une embuscade non loin de Hombori. Au cours de l’accrochage, 2 soldats maliens ont été tués et 3 autres ont été blessés. Ces différents incidents se sont déroulés sur l’axe Douentza-Hombori. Ces actes terroristes interviennent pendant que le pays est en pleine campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 29 juillet prochain. Cette situation d’insécurité n’empêche pas les candidats de s’activer pour se rendre dans cette partie du pays pour battre campagne.
Menaka :
12 civils tués dans une attaque
Injagalane une localité située à l’Ouest de Ménaka aurait été la cible d’une attaque meurtrière le dimanche 15 juillet dernier. Le bilan serait d’au moins 12 morts, tous des hommes de la communauté Ibogholitane et Idarfane. Des hommes armés affiliés au réseau criminel opérant le long de la frontière Mali-Niger ont fait irruption sur des motos dans la localité.
Des témoins affirment qu’ils ont ouvert le feu sur les civils de la communauté Ibogholitane et Idarfane. Selon les mêmes sources, seuls les femmes et les enfants ont été épargnés et les hommes auraient été tués à bout portant. Cette attaque survient alors que les commissions de distribution des cartes d’électeurs sillonnent les différents sites du Nord du pays. Au même moment, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux ce week-end, le groupe terroriste Nustrat Al Islam wal Muslimin menace l’élection présidentielle de juillet 2018 et le Mécanisme opérationnel de coordination.
Menaka :
La sécheresse menace
Un grand groupe d’éleveurs de bétails a décidé de quitter la région de Menaka pour le Niger à cause d’une forte sécheresse. Malgré les pluies survenues récemment, les bétails sont assoiffés et affamés. Face à ces difficultés, les éleveurs envisagent de se réfugier au Niger avec leurs bétails afin d’y trouver un peu de pâturage).
Youwarou :
Le retrait des cartes d’électeur ne fait pas recette
Le retrait des cartes d’électeur se fait de façon timide à Youwarou, dans la région de Mopti, où la population craint d’être repérée par les terroristes. La commission nationale indépendante (CENI) prévoit une stratégie pour permettre à la population de retirer les cartes d’électeur en toute discrétion. Le taux de retrait est de 20%.