Dans le cadre de la campagne présidentielle de 2018, Mamadou Diarra propose plusieurs axes allant dans le sens du développement, de l’émergence de toutes les localités du Mali. Du social à la diplomatie en passant par la sécurité, l’éducation et le commerce, les sept axes sont assez stratégiques pour redonner au Mali un développement durable.
Dans son programme de gouvernance de la nation malienne, M. Mamadou Diarra propose des points stratégiques pour le développement du Mali. Dans un premier temps, il s’étend sur l’environnement. L’assainissement entre en ligne dans la politique environnementale de M. Diarra. Cette politique concerne notamment les grandes villes et surtout les lieux publics.
Sur le plan social, il se propose de faire du Mali un État frugal certes, mais où tout le monde aura son pain quotidien. Outre cela, l’ex-homme fort de la Bank Of Africa propose de faire du Mali un État actif, énergique, efficient et puissant ; de mettre en place un corps pluridisciplinaire qui sera chargé de l’environnement et de la sécurité sanitaire des aliments.
En ce qui concerne le domaine de la gestion administrative, M. Diarra envisage, dans son programme, de réduire les dépenses anonymes du président de la République et de toutes les autres grandes personnalités de l’État, lors des accueils et déplacements diplomatiques et mettre en place de nouvelles règles pour l’utilisation des véhicules étatiques. La gestion du budget national n’échappe pas à la politique de gouvernance du banquier. Il souhaiterait désigner des fonctionnaires spécifiques en charge des missions d’optimisation budgétaire. Toujours dans le cadre administratif, Mamadou Diarra envisage également de réduire le nombre des ministres à une vingtaine.
Une culture de la performance sera instituée au sein du gouvernement et des administrations publiques, c’est-à-dire une culture du résultat. Outre cela, un contrat de performance sera rendu public à chaque nomination de responsables ; lequel contrat sera tenu à un compte-rendu semestriel et à un bilan annuel qui sera diffusé sur la radio et la télévision nationale. Ce n’est pas tout, le candidat se propose d’organiser un événement public et télévisé annuel durant lequel chaque responsable rend compte de ses résultats vis-à-vis de la Nation.
Dans sa politique migratoire, l’auteur de « C’est possible au Mali » n’a pas oublié de prendre en compte les hommes et les femmes maliens vivant à l’étranger. Ils seront protégés tout comme leurs biens. Tous les ministres sont tenus de mieux connaitre les réalités des citoyens de toutes les localités, à travers des visites annuelles.
Un changement structurel des services et de l’administration militaire et sécuritaire
Sur le plan sécuritaire, Mamadou Diarra nous fait état de la mise en place d’un plan de carrière des officiers, sous-officiers et soldats à travers un changement structurel des services et de l’administration militaire et sécuritaire tout en améliorant les infrastructures et les logements, notamment en déplaçant les installations militaires des centres villes vers de grandes zones spécialement aménagées. La formation ainsi que les avancements seront rationalisés afin d’avoir une armée dynamique et plus motivée. En bref, il s’agit de la création d’un mécanisme de réinsertion professionnelle du personnel militaire.
Afin d’asseoir plus de sécurité sur le plan national, le candidat envisage une société apaisée, rassérénée, tranquillisée qui favorise les conditions de la concorde. À ce titre, il trouve indispensable de mettre en applicable l’accord pour la paix et la réconciliation en lui donnant un aspect inclusif. À ce titre, il faudrait, remarque-t-il, redynamiser la vie dans nos collectivités territoriales par une décentralisation maîtrisée et réhabiliter les régions tout en fédérant les énergies, les puissances autour de grands projets mobilisateurs. Ensuite, donner une indemnité aux victimes des exactions permanentes au nord du pays. L’opérationnalisation des nouvelles régions constitue également un point-clé de son programme.
Pour renforcer les liens sociaux, il souhaite tenir compte de la solidarité entre les Maliens de tout bord. Cela passe également par la réinsertion sociale des groupes défavorisés de la société.
Universaliser l’enseignement du N’KO
Dans le domaine éducatif, M. Diarra veut universaliser l’enseignement du N’KO en l’inscrivant dans les programmes scolaires et en incitant à la création d’outils informatiques en N’KO. L’intégration de l’enseignement arabophone dans l’Education nationale entre également en ligne de compte dans sa politique. Tous les lycées seront informatisés. Au niveau des universités, l’accès à l’Internet sera gratuit, le volume horaire de certaines matières sera augmenté et les inspections des établissements publics et privés seront rendues plus régulières et plus rigoureuses.
Le secteur de l’entrepreneuriat n’échappe pas au souci du candidat qui se propose de garantir aux entreprises un environnement des affaires clair et sûr, tout en permettant de donner confiance à ceux qui veulent entreprendre. L’accès aux sources de financement adéquat leur sera facilité afin de leur offrir des infrastructures propices au développement de leurs entreprises.
Redynamiser l’action du Mali dans la sous-région
Dans sa politique de la promotion de la jeunesse et des femmes, l’ex-directeur général de la BanK Of Afrika de Dakar envisage de protéger les femmes et les enfants contre plusieurs formes de violence. Outre cela, la dépolitisation de l’accès aux stages des jeunes dans les ministères et les administrations d’État deviendra une réalité, rassure-t-il. Au plan des affaires économiques et commerciales, l’audacieux programme de Mamadou Diarra projette de redynamiser l’action du Mali dans la sous-région tout en participant aux échanges commerciaux et culturels de nos espaces communautaires, UEMOA et CEDEAO.
Il fera en sorte que, lit-on dans son programme, le Mali puisse tirer profit des atouts comparatifs de notre économie. Au-delà de l’idéal politique, saisir les opportunités économiques pour nos entreprises, mettre en place une diplomatie active tout en favorisant l’intégration sous-régionale et renforcer la relation du Mali avec les pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso, la Guinée-Conakry, le Niger…