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Election présidentielle de 2018: le patronat ouvre ses portes aux candidats
Publié le jeudi 19 juillet 2018  |  Info Matin
1ère
© aBamako.com par A S
1ère rentrée économique du CNPM
Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a procédé à sa 1re Rentrée économique le mardi 23 mai 2017 au palais de Koulouba sous la présidence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita.
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Dans le cadre de l’élection présidentielle du 29 juillet, le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), en partenariat avec l’Ambassade du Danemark au Mali, a initié depuis hier mercredi 18 juillet 2018, une série de rencontres avec tous les candidats à la Maison de l’entreprise(CNPM) à l’ACI 2000.

L’objectif de cet exercice, qui se veut démocratique, est de permettre aux patrons d’apprécier le contenu économique des programmes des candidats, et en même temps de partager avec eux les préoccupations du secteur privé, présenté comme le moteur du développement de notre pays.
Ces rencontres, qui s’échelonnent du 18 au 24 juillet 2018, avaient pour premier invité, ce mercredi après-midi, le candidat du MPR, l’ancien ministre, Choguel Kokala MAÏGA, suivi de l’équipe de campagne d’IBK.

Dans son exposé liminaire, le Dr Choguel Kokala MAÏGA a souligné que le rôle du chef de l’État n’est pas de jouer aux spécialistes, mais de fixer le cap. Selon lui, il doit avoir une vision globale de la situation et se faire entouré de spécialistes et de stratèges, en vue de créer les richesses avant de parler de redistribution. Il s’agit selon le candidat du MPR d’identifier les secteurs porteurs et pourvoyeurs de richesses. Aussi, dans la gouvernance du Dr MAÏGA, toutes les questions techniques relèveront-elles du rôle du gouvernement. Mais, a-t-il fait savoir, le tout doit se passer dans un contexte où il y a la sécurité et où le droit existe réellement. C’est pourquoi, le Dr Choguel K. MAÏGA a souligné que sa gouvernance aura deux grandes priorités, à savoir la sécurité des personnes et de leur biens ; la promotion et la protection de nos industries. «Nous devons faire une protection intelligente de nos industries. Si on ne protège pas les secteurs stratégiques, on ne s’en sortira pas», avertit le candidat du MPR.

Dans la vision du Dr Choguel, le président de la république n’a pas pour fonction de créer de l’emploi, mais il doit créer les conditions et sécuriser les emplois et protéger les industries. «Je ne crois pas aux systèmes APEJ, ANPE en la matière», a-t-il critiqué. Car, a-t-il fait savoir, les grandes entreprises d’Etat ainsi que les programmes sont gérés de nos jours par des fonctionnaires, généralement formés dans les écoles politique de gauche, qui ne croient pas au secteur privé. «On pense dans notre pays que le monde des composé par des gens mal intentionnées qui ne font que de salles affaires», a-t-il dit.
C’est pourquoi, le Dr Choguel Kokala trouve que les projets initiés par l’État ne pourront pas réussir dans notre pays, tant le secteur privé n’est pas mis dans son rôle de création d’emplois et de richesse avec le soutien du gouvernement.
S’il s’est dit sidéré de voir que la Société Sukala, créée alors qu’il était ministre, est à l’agonie à cause de la mévente de ses produits. Pourtant, a-t-il fait savoir, cette société ne produit que le tiers de la consommation nationale en sucre.

S’agissant de la lutte contre la corruption, le Dr Choguel a indiqué que tant que les dirigeants ne donnent pas l’exemple, la lutte contre la corruption n’ira nulle part. «Si les premiers scandales de la gouvernance éclabousse le plus haut sommet de l’État, comment voulez-vous que les gens croient à la lutte contre la corruption, à la justice ? ». A-t-il interrogé. «Si l’Etat n’est pas crédible, il n’y aura pas de justice crédible», a-t-il craché.

Par ailleurs, a dit Choguel K. MAÏGA, les Maliens doivent exiger des candidats de les dévoiler leur manière de résoudre la crise du nord qui gangrène notre pays depuis des décennies. Selon lui, les touaregs et les arabes sont les plus grandes victimes de cette rébellion du nord créée et entretenue par une minorité d’individus. «Ceux sont eux qui sont dans les camps des réfugiés et ce sont ceux qui sont les premières victimes des représailles de l’armée», a-t-il dit.
Malgré le contexte jugé préoccupant, il a invité les Maliens à ne pas perdre espoir. «Il faut croire à notre pays. Je suis sûr qu’un jour, on aura un président visionnaire qui va nous sortir de l’ornière», a-t-il souhaité.

Pour sa part, le président du CNPM, Mamadou S. COULIBALY, a invité les maliens à se mettre ensemble pour permettre à notre pays d’organiser des élections apaisées. Il a souhaité que ces élections puissent ouvrir la voie à un quinquennat qui verra se concrétiser nos aspirations les plus légitimes pour l’émergence d’un secteur privé malien fort, dynamique, compétitif, créateur de richesse et d’emplois.
Sont attendus dans la matinée de ce jeudi d’autre candidats, notamment Housséïni Amion GUINDO, Soumaïla CISSE, Dramane DEMBELE, Aliou DIALLO, etc.

Par Abdoulaye OUATTRA
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