BAMAKO - Deux soldats maliens ont été blessés et dix hommes tués dans les rangs du Mouvement national de libération de l’Azawad (rébellion touareg) pendant les combats mercredi dans une localité sur la route de Kidal, occupée par le MNLA, selon des responsables de l’armée
malienne.
Dans les rangs du MNLA, "nous avons dénombré dix morts et avons fait 28 prisonniers. De notre côté, on n’a déploré aucun mort" au cours de ces combats dans la zone d’Anefis, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée malienne, Souleymane Maïga.
Sur la télévision publique ORTM, le colonel Didier Dacko, chef des opérations militaires de l’armée malienne dans le Nord, a affirmé que l’armée "a enregistré deux blessés", dont un touché au cou par balle.
"Anefis est complètement sous notre protection", a-t-il précisé
Selon des sources militaires maliennes, du MNLA et une source militaire régionale, les affrontements ont opposé des soldats maliens aux combattants de la rébellion touareg à Anefis, localité située à une centaine de km au sud de Kidal et à 200 km au nord de Gao, la plus grande ville de la région.
"On est entré à Anefis. Des éléments armés ont tiré sur nous et nous avons riposté pendant deux heures de temps. Ils ont préféré laisser les lieux. On n’a pas encore fait le point (complet) de la situation", a expliqué le colonel Dacko sur l’ORTM.
Mais "pour le moment, on a compté quatre véhicules récupérés, un véhicule détruit. (...) De notre côté, pas de matériel détruit", a-t-il précisé.
Selon le lieutenant-colonel Maïga, les forces maliennes "continuent leur progression" en direction de Kidal. "Mais je ne peux pas confirmer qu’elles prendront Kidal aujourd’hui", a-t-il ajouté.
Une source sécuritaire régionale jointe par l’AFP mercredi en début d’après-midi a indiqué qu’"un bataillon de l’armée malienne" était "à environ 35 km de Kidal". De même source, "les éléments du MNLA ont fui la ville".
Le bataillon est commandé par le colonel El Hadj Ag Gamou, un Touareg resté loyal à l’armée malienne. Aucune précision n’avait pu être immédiatement obtenue d’autre source sur ces informations.
Le MNLA occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés, chassés fin janvier par l’intervention militaire française. Depuis, il refuse la présence de l’armée et de l’administration maliennes dans la ville, compromettant la tenue dans tout le pays du premier tour de l’élection présidentielle du 28 juillet.
Environ 200 soldats français restent stationnés à l’aéroport de la ville de
Kidal.
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