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Éditorial : Les politiques et les campagnes !
Publié le mercredi 25 juillet 2018  |  SOLONI
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« Moi, je n’irai pas voter tant que je n’ai pas mes cinq mille francs en poche. Le candidat qui veut que je vote pour lui, doit payer mon déplacement ». Ces propos sont d’un jeune du voisinage. Je l’ai longuement regardé avant de lui poser la question : « Pourquoi n’iras-tu pas voter sans être payé au préalable ? », il me répondit : « mais les politiciens se foutent de nous ! Quand on vote pour eux, une fois en haut, ils nous oublient. Donc moi je me rattrape à l’avance ! » Après une longue réflexion sur la réponse de ce jeune, j’ai compris moi aussi que les politiciens se moquent vraiment de nous. Qui dit vrai pendant les campagnes électorales et qui dit faux ? Qui est sérieux et qui ne l’est pas, qui se bat pour son ventre et qui se bat pour la nation ? Malheureusement personne ne peut répondre à cette série de questions de façon précise tant les politiciens se sont moqués des électeurs.

En effet, ils sont inexistants à l’ordinaire, presque intouchables mais à quelques pas des élections, ils poussent de partout. Ils deviennent subitement omniprésents. Dans nos familles, dans nos mosquées, dans nos églises, chez les féticheurs et qui d’autres ? Certains d’entre eux sont même prêts à faire vos travaux ménagers s’il le faut sous prétexte de quelle solidarité on ne saurait dire. Pour la confiance du pauvre peuple ils font preuve de toutes sortes de créativités comme manger des cacahouètes dans la rue. A force de donner de faux espoir au peuple, le politicien est vu aujourd’hui comme l’incarnation même du mensonge. Certains ont fini par croire que la politique est l’art de mentir. Cette perversité des politiciens a fini par gagner le cœur de la population qui a finalement pris goût à la chose. Elle ne cherche plus le meilleur pour la nation mais le plus offrant. A ce rythme, même un fou peut se faire écouter et pire se faire élire s’il a de l’argent à distribuer.

Depuis le lancement de la campagne, les promesses ne cessent de pleuvoir et, à peine si certains n’ont pas promis le soleil et la lune aux électeurs. Après les résultats et une fois au trône, le peuple tombe dans l’oubli, ce peuple avec qui on riait devient un objet de dégoût « jamais vu jamais connu ». Les promesses faites sont emportées par le vent, les conditions de vie restent inchangées. Est-ce ça être politicien ? Il est temps de penser et répondre à cette question si nous souhaitons réellement le vrai développement. Nos politiques doivent afin comprendre que faire la politique n’est pas synonyme de remplir la poche, mais plutôt une responsabilité vis -à -vis de la nation, de son peuple et son bien-être. Quant à la population, elle doit comprendre que les kilos de sucre, les nattes de prière, les bouillards, les « kèmè kèmè, kèmè fila fila et kémè nanani » sont passagers mais la nation reste et pour toujours. Donc ne vendons pas notre dignité !

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