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Le ministre Hamed Sow sort de son silence : « Je soutiens Soumaïla Cissé »
Publié le mercredi 25 juillet 2018  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Presidentielle 2013 : Dr. Hamed Sow, candidat du RTD
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Le lundi 23 juillet 2018, la salle de conférence Kumablon du Grand Hôtel de Bamako a servi de cadre à une grande conférence de presse organisée par l’ancien ministre Hamed Sow, concepteur du Projet pour le Développement Economique et Social (PDES) pour le compte du président ATT lors de la présidentielle de 2007. L’élection présidentielle du 29 juillet était au centre des débats.

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« C’est une élection déterminante pour l’avenir de notre démocratie ». C’est en ces termes que le Ministre donne le coup d’envoi de la conférence de presse. Le Mali descend de plus en plus chaque jour, constate-t-il. Les risques sont-là et donc une crise post-électorale au Mali n’est pas à exclure. À ses dires, il a tout fait pour que la classe politique puisse se réunir et discuter cette année afin d’éviter au Mali tout désastre. Toutefois, il a recommandé aux candidats de dépasser les divisions partisanes pour défendre l’intérêt général de la nation. Des propositions ont été faites afin qu’il y ait une transition de trois ans, avec comme Premier ministre un membre de l’opposition. « Le candidat qui semble le mieux placé pour relever le défi, c’est Soumaïla Cissé. Je soutiens Soumaïla Cissé », dévoile Hamed Sow, avant de préciser que son programme lui parait raisonnable et applicable.

Toutefois, a-t-il fait remarquer, c’est un programme qui pourrait être amélioré. La question de la protection du fleuve Niger doit être mieux réfléchie afin d’éviter à ce cours d’eau de disparaitre d’un jour à l’autre, remarque-t-il, avant d’ajouter que c’est un grand potentiel de développement pour le Mali. À ses dires, son choix s’est porté sur Soumaïla par conviction et c’est parce qu’il voit en lui un homme compétent.

En 2013, il dit avoir demandé de voter IBK parce qu’il voyait que celui-ci était la solution aux problèmes dont souffrait le Mali. Mais celui-ci est devenu le président le plus voyageur au monde, regrette-t-il. Un régime caractérisé par des scandales, précise-t-il. « Ce pays marche sur la tête », martèle le Ministre. Cette année, nous avons refusé de prendre un centime pour vouloir voter IBK, car, dit-il, il faudrait au préalable une analyse objective. Il faut accentuer le choix sur la compétence des hommes, a-t-il martelé. Tant que cela n’est pas intégré dans les comportements, chaque chef d’État qui sera élu fera pareil qu’IBK.

En ce qui concerne la corruption, le Ministre explique ce phénomène comme étant une question de bassesse de salaire des fonctionnaires de la nation malienne. « L’augmentation des salaires est une nécessité absolue », a-t-il tenu à préciser comme solution pour lutter contre cette forme de corruption. À ses dires, au Mali, nous avons la corruption alimentaire et la grande corruption. Cette dernière forme est entre les grands commerçants, les grandes administrations de l’État. Il faut alors instaurer le « délit d’apparence » afin de lutter contre cette forme de corruption. « Si le Mali était une entreprise, aujourd’hui, il serait en cessation de paiement », remarque Hamed Sow. Pendant cinq ans, les administrations maliennes fonctionnent sur la base de la parenté au lieu de se fonder sur la compétence des hommes.

Le Ministre ne s’est pas empêché de porter des analyses sur la situation sécuritaire au Mali en remontant jusqu’à l’Accord de Ouagadougou qu’il trouve d’ailleurs favorable au Mali puisqu’il reconnaissait le caractère laïc du Mali, mais aussi son intégrité. Mais depuis l’avènement d’IBK, la situation a complètement changé, dit-il.

Fousseni TOGOLA
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