Le candidat Mamadou Igor Diarra était l’invité de la chaîne Afrcable TV, dimanche, dans le cadre de l’émission « A vous de convaincre ». Il s’agit d’un plateau de 90 minutes, soit le temps d’un match de football accordé aux acteurs publics pour entretenir et persuader les téléspectateurs. En prélude à l’exercice, la vie du célèbre banquier et ancien ministre Mamadou Igor Diarra a d’abord été passée au crible, à travers un portrait assez édifiant du brillant parcours qui a été le sien tout au long de sa présence sur la scène publique.
Les téléspectateurs ont également eu droit à quelques épisodes de son intense campagne présidentielle, avant les explications véritables avec le journaliste Sekou Tangara. Sur les motivations de sa candidature à la présidentiel, l’ancien occupant de l’Hôtel des Finances s’est illustré par la même constance dans sa détermination à extirper son pays du fatalisme. «Je suis candidat par ce que je refuse le fatalisme d’une part et, de l’autre, pour apporter toute mon expérience à la population malienne qui est tant souffert depuis longtemps», a-t-il clamé, avant de disséquer les sept grands axes et 99 mesures qui constituent son programme.
Le candidat a notamment insisté sur son attachement très singulier à l’avènement au Mali d’un Etat propre, sobre et plus proactif dans les secteurs qui constituent son socle, à savoir : la defense et la sécurité. Le besoin d’une armée forte, solide et assez souveraine pour se passer de l’assistance étrangère sera ainsi conforté par le déploiement sur 5 ans de moyens financiers estimés à 2 300 milliards. 200 milliards seront consacrées sur la même échéance au secteur de l’éducation qui mérite, aux yeux de Mamadou I. Diarra, de sortir d’une trentaine d’années de politisation à travers un pacte entre le monde estudiantin et le corps professoral.
L’éducation doit être le creuset de toutes les ressources humaines, a-t-il soutenu à ce sujet. Le porteur du slogan « C’est possible au Mali» en a aussi profité pour donner un retentissement aux ambitions dantesques qu’il affiche pour l’emploi des jeunes ainsi que dans le domaine de la santé. Pour le premier secteur, il est demeuré fidèle à son engagement de « Un jeune, un emploi», tandis que pour le second il reste convaincu que le salut réside avant tout dans une politique préventive ainsi que dans le rapprochement des structures sanitaires des usagers d’où le vocable «un village, un Cscom».
L’originalité de son programme est tout autant mise en exergue dans une politique environnementale axée sur la lutte pour la survie des grands fleuves, sèves nourricières à protéger contre la pollution.
Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances ne pouvait être à court d’idées son registre de prédilection Dans le domaine de l’économie, il se donne pour credo de réduire l’impôt et les taxe et d’engranger des économies sur la lutte contre les évasions de ressources publiques imputables à la corruption et au train de vie de l’Etat. Pour l’énergie, il émerveille par son engagement à créer des nouvelles sociétés de desserte et à investir 100 milliards pour l’électrification de toutes localités du Mali.