Dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire du Statut de Rome, la Coalition malienne pour la Cour pénale internationale (CM-CPI) a officiellement exprimé son soutien à la lutte contre l’impunité et à la justice internationale.
À l’instar des autres pays signataires du statut de Rome, le Mali, à travers la Coalition malienne pour la Cour pénale internationale (CM CPI), a célébré, le 17 juillet dernier, le 20e anniversaire de l’adoption du Statut de Rome.
Le Statut de Rome a été adopté le 17 juillet 1998 lors de la conférence diplomatique de Rome, en Italie. Ce statut a donné naissance à la Cour pénale internationale (CPI) en 2002. Le Mali fait partie des premiers Etats africains à ratifier le statut de Rome, le 16 août 2000. On compte parmi les premiers juges élus de la Cour une Malienne, en la personne de Mme Diarra Fatoumata Dembélé devenue juge le 11 mars 2003, pour un mandat de 9 ans. Elle a même occupé le poste de vice-présidence.
Pour la Coalition malienne pour la Cour pénale internationale (CM-CPI), présidée par Mme Doumbia Mama Koité, la création d’une juridiction pénale à vocation universelle et réparatrice est l’expression d’une volonté politique de la Communauté internationale et de l’opinion publique pour mettre fin à l’impunité des crimes les plus odieux qui heurtent la conscience humaine tels que les crimes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes d’agression.
Dans un communiqué, la CM-CPI exprime toute son inquiétude face à la gravité de la situation sécuritaire au Nord et au Centre du pays où on enregistre encore de nombreuses victimes des violations massives et multiformes des droits de l’homme.
Par ailleurs, elle salue le recours du principe de complémentarité du Mali en vertu de l’article 1er du Statut de Rome. C’est pourquoi, la Coalition exhorte les autorités maliennes à s’engager pleinement pour mettre fin à la culture de l’impunité au Mali par le renforcement de la coopération avec la Cour et l’incorporation effective des dispositions du statut de Rome dans la législation interne.
Notons que le Mali a déjà enregistré deux affaires dont l’une portant le Procureur contre Ahmad Al Faqi Al Mahdi, déjà condamné en 2016 pour la destruction des monuments historiques à caractère religieux, et l’autre portant le Procureur contre Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud pour plusieurs charges parmi lesquelles les violences sexuelles. Ce qui sera jugé en septembre prochain.