L’occupation anarchique des servitudes des marigots et des rivières mais aussi le déversement des ordures dans les caniveaux sont des actes qui risquent de déclencher de nouvelles inondations dans la capitale. La fréquence des pluies diluviennes ces derniers temps sur la ville de Bamako sème des inquiétudes au sein de la population.
Les inondations dans la ville de Bamako durant la saison des pluies sont monnaie courante. Pour rappel, en août 2013, les inondations ont fait au moins 30 morts et des dégâts matériels importants dans la ville de Bamako. Les causes de ces dégâts sont nombreuses. Elles viennent aussi bien des populations que des autorités.
Parmi les causes, on peut citer l’occupation anarchique des servitudes des marigots et des rivières mais aussi le déversement des ordures dans les caniveaux. Du côté des autorités, on peut noter l’inertie dans le curage des caniveaux et l’absence de mesures draconiennes contre l’occupation anarchique des lits des marigots et rivières.
Malgré les assurances données par les plus hautes autorités à la suite des inondations de 2013, rien n’a changé dans la ville de Bamako. On constate toujours le bourrage des caniveaux par des ordures, l’absence de caniveaux ou l’occupation anarchique des zones maraîchères. Pire, les sanctions promises par les autorités à la suite des inondations de 2013 se font toujours attendre par les sinistrés.
Les récentes quantités de pluies enregistrées dans la capitale malienne et la situation actuelle des caniveaux sont susceptibles de nous conduire à de nouvelles inondations. Le silence des services techniques est inquiétant face à la gravité de la situation.
Malheureusement, dans ce pays, on ne voit la réaction des autorités qu’après les dégâts. Et pourtant, on nous a toujours dit que mieux vaut prévenir que guérir. Les précédentes inondations devraient servir de leçons aux plus hautes autorités pour prévenir d’autres inondations. Toutes les conditions sont réunies aujourd’hui à Bamako pour favoriser de nouvelles inondations. La balle est donc dans le camp des plus hautes autorités.