«C’est possible au Mali», autrement dit l’espoir est permis, est la conviction du candidat Mamadou Diarra. C’est du concret que ce candidat propose à ses concitoyens dans le dessein de transformer les illusions politiques en réalité. S’il est élu président de la République, le candidat des «jeunes» se propose de faire un diagnostic du bilan des dix dernières années pour situer les responsabilités de la mauvaise gouvernance et la prolifération de la corruption en vue de sanctionner les fautifs.
Le projet de société du candidat s’articule autour de 7 axes, 12 grands travaux et 99 mesures. Convaincu que les ressources humaines sont les premières richesses pour créer des projets de développement et de lutter contre les gaspillages publics et de rationnaliser le budget national. Il compte redynamiser la chaine alimentaire, réduire le train de vie de l’Etat, assurer une meilleure lisibilité de la politique fiscale et une exécution cohérente des programmes de développement. La santé, l’éducation, l’agriculture, la sécurité, la lutte contre la mauvaise gouvernance, la corruption les infrastructures routières et économiques sont au cœur du projet de société de Mamadou Diarra.
Les 7 axes de ce programme sont, entre autres, un Etat propre et agissant, la défense et la sécurité, une société apaisée, un Mali solidaire, l’accélération de la production des biens et des services, la promotion de la jeunesse et des femmes et la redynamisation de l’action du Mali dans la sous-région.
Quant aux 12 grands travaux et les 99 mesures, le candidat expliquera que ceux-ci peuvent être mis en place rapidement, avec des efforts concrets sur la vie quotidienne dans les mois et années qui suivront l’élection. Cela par un gouvernement resserré et plus représentatif du Mali d’aujourd’hui en genre et en génération.
Pour Mamadou Diarra, la matérialisation de cette vision permettra de donner une meilleure condition de vie de la population malienne et de fonder une nouvelle philosophie avec des bases d’un progrès durable pour un Mali possible. Le candidat compte aussi dépolitiser l’Armée et le service de renseignement. Ils seront outillés d’un nouvel dispositif permettant de travailler de façon autonome.
Il prévoit aussi un vaste programme d’installation de 1400 milliards FCFA dans l’agriculture, 200 milliards dans l’éducation et 100 milliard pour les Maliens de l’extérieur. Dans sa politique, le candidat Diarra prévoit également d’injecter dans le marché du travail. A ce propos, il compte faire en sorte que chaque jeune ait un emploi. D’ici 2020, le candidat compte augmenter le SMIG à 50.000 FCFA, d’appliquer le quota de 30% des postes nominatifs pour les femmes et de créer des allocations pour les personnes de 65 ans sans retraite et sans patrimoine.
Au cours de son quinquennat, Mamadou Diarra envisage aussi de réhabiliter l’axe routier Bamako-Dakar, de construire 3.000 km de routes et 1.500 km de pistes rurales. Il veut également assurer l’accès à l’eau potable, la santé à travers le projet «un village, une maternité». En outre, il prévoit de développer et renforcer les filières agricoles et agro pastorales et de mettre l’accent sur la formation professionnelle pour générer une main d’œuvre qualifiée afin de créer des emplois pour les jeunes. Il attend conforter des guichets de financements et faciliter la création d’entreprises, de consolider les activités génératrices de revenus pour une meilleure autonomisation des populations.
Amadou SOW
BIOGRAPHIE
L’ancien ministre de l’Economie et des finances s’appelle Mamadou Diarra et ce n’est un inconnu ni dans les sphères gouvernementales – il a déjà été ministre – ni dans les sphères financières – il a un beau parcours de banquier.
Mamadou Diarra est un ingénieur commercial. Diplôme obtenu à l’Ecole des hautes études commerciales de Liège en Belgique (HEC) en 1990, après un baccalauréat en sciences exactes passé au Lycée Askia Mohamed en 1985.
Banquier de carrière, le presque quinquagénaire (il a 49 ans) fut, en effet, successivement ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau puis ministre de l’Energie et de l’Eau dans les gouvernements alors dirigés par Modibo Sidibé entre 2008 et 2011.
Ces épisodes gouvernementaux viennent entrecouper une belle carrière dans les banques. Mamadou Diarra y a, en effet, occupé d’importantes fonctions au sein de différents établissements. D’abord, représentant de la BDM-SA à Paris en 1991, il a gravi les échelons jusqu’à devenir, directeur général de la Banco Da Uniao (BDU-SA) en Guinée Bissau, d’où il a été appelé pour prendre la tête de la BIM-SA, alors proposée à la privatisation. Il conduit avec brio les négociations jusqu’à l’acquisition des actions majoritaires par le groupe bancaire marocain, Attijari Wafa Bank. C’était en 2008.
La réussite de cette mission délicate ayant bonifié son talent de négociateur, il est appelé à conduire les négociations de mobilisation des financements du barrage de Taoussa, dont les travaux ont été lancés en 2010. A sa sortie du gouvernement après le départ de Modibo Sidibé de la primature, Mamadou Igor Diarra retrouve le monde bancaire. Peu de temps après, il est nommé à la tête de la Bank of Africa par les administrateurs. Mamadou Diarra est marié et père de 6 enfants. Il aime le tennis, l’élevage, les films documentaires et la lecture.