Les porte-paroles, du président-candidat Ibrahim Boubacar KEITA, ont animé, mardi dernier à leur QG à l’ACI 2 000, une conférence de presse, axée sur le déroulement de la campagne de leur candidat, son bilan du 1er quinquennat, son nouveau projet de société et son calendrier de campagne. Par la même occasion, les porte-paroles de IBK ont également annoncé la tenue désormais quotidienne de conférences de presse, jusqu’au dernier jour de la campagne, le vendredi 27 juillet à 0 heure.
Les principaux animateurs étaient l’ancien ministre Mamadou CAMARA et Mamadou SANGARE dit Blaise, président du parti CDS, non moins Conseiller spécial du Président de la République. On notait également la présence de Mme Assétou SANGARE, présidente du parti PRD, Issa KANAMBAYE, de la société civile ainsi que certains responsables de la plateforme électorale «Ensemble pour le Mali».
Dans son introduction, Mamadou CAMARA a expliqué le sens de la candidature du Président IBK pour un second mandat. En effet, a-t-il rappelé, le candidat-président IBK a hérité en 2013 d’un pays dans une situation catastrophique : tissu social disloqué, armée en déroute, une économie en récession, les caisses de l’Etat vides, une administration démobilisée, «bref un Etat écroulé », a-t-il caractérisé le Mali de 2013.
Selon M CAMARA, le challenge pour le Président IBK était de rebâtir les fondements de la «Maison Mali», ce qu’il a réussi à faire, dans un contexte extrêmement difficile. Il s’est attelé à la restauration de la paix, avec la signature de l’Accord de paix avec les groupes rebelles. Et depuis, il n y a plus de combats fratricides entre Maliens. « L’ennemi commun est aujourd’hui le terroriste », a-t-il expliqué. Avant de préciser qu’il y a des poches d’insécurité dans certaines parties du territoire.
Ensuite, il a évoqué le grand chantier du redressement et de la réforme de l’armée malienne qui était mal formée, sous-équipée. Sur ce point, M CAMARA note avec satisfaction que ce bilan est très positif. La preuve : il y a eu des investissements massifs afin de doter l’armée d’outils de défense capable de sécuriser l’ensemble des citoyens sur tout le territoire national. La Loi de programmation militaire, mise en œuvre avec un budget de 1 200 milliards de FCFA sur 5 ans, est une parfaite illustration de la vision et de l’ambition du Président IBK pour le Mali, a-t-il soutenu.
« En 2013, l’armée malienne ne disposait d’aucun avion. Aujourd’hui, elle est dotée de plus de 11 aéronefs qui permettent de surveiller le territoire. Nos soldats sont équipés, des casernes sont construites. Aujourd’hui, nous pouvons dire que l’armée malienne fait peur avec son outil de défense dissuasif», a-t-il déclaré.
Sur le plan économique, si en 2013, l’économie malienne était en récession, aujourd’hui avec un taux de croissance supérieur à 5%, elle occupe le 3ème place dans l’espace UEMOA.
Il a salué les performances économiques du Mali consécutives à l’octroi de 15% du budget à l’Agriculture ; l’augmentation des salaires des fonctionnaires, des allocations familiales et du SMIG à des taux jamais égalés au Mali; la construction des ponts, routes et logements sociaux dans plusieurs localités, etc.
« Pour ce premier mandat, l’essentiel a été fait», s’est-il félicité.
Pour le second mandat, pour lequel il sollicite le suffrage des Maliens, il s’agira de consolider les acquis, d’accélérer le développement et de corriger les manques de ce mandat, car tout n’a pas été bien fait et il y a eu des erreurs.
Ce second mandat est celui d’accélération en termes d’émergence dans tous les secteurs de développement», a-t-il souligné.
Par ailleurs, M CAMARA s’est réjoui du grand engouement des Maliens de l’intérieur et ceux de l’extérieur en faveur de leur candidat et du projet de société qu’il défend, un candidat qui vient d’effectuer une mini tournée en Côte-d’Ivoire, au Ghana, au Gabon, au Congo-Brazza et poursuit sa campagne à l’intérieur du pays.
«Au regard de l’adhésion populaire autour de notre candidat, nous sentons que la victoire est proche. C’est parce que cette victoire est proche que certains veulent gâcher la fête», a-t-il déploré.
Le conférencier a profité de l’occasion pour inviter la presse à ne pas tomber dans le piège de ceux qui alimentent la suspicion ou tentent de discréditer un scrutin qui n’a pas encore eu lieu, ou même veulent créer des troubles pour amener notre pays en arrière.
«Le Mali ne pourra pas supporter une nouvelle crise qui le plongerait dans l’abîme», prévient-il.
Durant tout le processus électoral, note M CAMARA, le gouvernement a fait preuve de bonne foi et donner des gages d’une élection présidentielle transparente et crédible. Il en veut pour preuves l’adoption de la loi électorale, avec des amendements émanant essentiellement de l’opposition ; l’audit du fichier électoral par un organisme indépendant, notamment l’OIF ; la composition de la CENI, présidée par un représentant de l’opposition, etc.
M CAMARA a donné le calendrier de la campagne du candidat IBK. En effet, IBK était, au moment de la conférence de presse, à Sikasso-ville. Il devrait revenir le même jour à Bamako pour entamer un périple, le lendemain mercredi (hier, ndlr) à Koutiala, Bla, San.
Aujourd’hui jeudi, il est attendu à Ségou, Markala, Niono, Fana. Le vendredi, dernier jour de la campagne, il se rendra dans le Mandé.
Parallèlement, les porte-paroles animeront quotidiennement des conférences de presse, les après-midi au QG, et rencontreront successivement les jeunes, hier mercredi ; le monde rural, aujourd’hui, à l’APCAM ; le vendredi, les femmes au siège de la CAFO.
La boucle sera bouclée le vendredi dans l’après-midi sur l’avenue du Mali sis à ACI 2000 par une grande fête populaire, animée par des artistes, où le candidat IBK livrera son message. Quant à Blaise, il a fait savoir que le Président a honoré bon nombre des engagements qu’il avait pris en 2013, avant de critiquer le comportement peu orthodoxe des anciens ministres d’IBK qui tentent de ternir son image.
Selon Blaise, les Maliens ne sont pas dupes, car ils sont reconnaissants de son amour pour ce pays et des efforts immenses consentis par IBK. Et de s’interroger: « Pourquoi et par qui changer le Président IBK ?».
Confiants dans le bilan de leur candidat, les conférenciers ont réitéré leur engagement à aller aux débats contradictoires et se disent prêt à reconnaître le verdict des urnes quel que soit celui que les Maliens auront choisi.