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Programme présidentiel 2018-2023: trois candidats édifient les patrons d’entreprises
Publié le vendredi 27 juillet 2018  |  Info Matin
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Le débat entre les candidats à l’élection présidentielle 2018 et les acteurs du secteur privé au Mali, initié par le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), depuis le 18 juillet, se poursuit à la Maison de l’entreprise à l’ACI 2000. Le vendredi dernier, le président du parti ADEPM, Aboubacar Sidiki FOMBA, mandataire du candidat Mamadou Oumar SIDIBE, a séduit les patrons d’entreprises par les trois mesures préconisées par son candidat pour redynamiser le secteur privé, créateur de richesses et d’emplois. Le lendemain, samedi, deux autres candidats ont dévoilé leur profession de foi face aux patrons des entreprises, à savoir Modibo KONE et Aliou DIALLO.

Venu représenter son candidat à ce débat, le président du parti ADEPM, Aboubacar Sidiki FOMBA, a fait sensation par sa maitrise des questions et la pertinence de ses propositions. Selon lui, pour l’élection présidentielle de 2018, le candidat du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM) – Fasoko, Mamadou Oumar SIDIBE, porte-étendard de la Coalition pour le Renouveau politique (CRP), entend faire la différence à travers des offres concrètes dans différents secteurs. Il s’agit, selon lui, d’insuffler une nouvelle dynamique dans la conduite des affaires publiques, à travers son projet qu’il appelle « La confiance retrouvée ». Pour booster l’économie nationale, redynamiser le secteur privé, le candidat de la Coalition pour le Renouveau politique (CRP) entend actionner trois leviers, que sont l’agrobusiness, le numérique et la gouvernance par compétence. Pour ce faire, il s’agit, selon lui, de renforcer l’aménagement hydro agricole par la mise en place de mécanismes permettant de couvrir 100 000 hectares. Il s’agit aussi d’améliorer progressivement la production de coton en passant de trois millions cinq cent mille tonnes à 7 millions de tonnes en 5 ans. Autres mesures envisagées par le candidat, le développement de la pisciculture avec empoissonnement de 10 000 mares pour assurer une meilleure insertion des jeunes (emploi des jeunes), le renforcement des secteurs pourvoyeurs d’emplois, notamment, l’agro-industrie, l’élevage, la pêche, le tourisme, l’hôtellerie et le numérique, sans oublier l’organisation d’un cadre juridique qui facilite la création et l’installation des entreprises de toutes catégories.
Sur le plan de l’arbitrage budgétaire, il entend travailler à inverser la tendance pour qu’enfin et pour la première fois, plus de 30 % du financement de l’agriculture arrive au niveau du paysan malien.
La Baisse du prix de l’énergie, la revitalisation du secteur par l’augmentation de la capacité et l’utilisation des énergies renouvelables, sont autant de mesures envisagées pour doper la croissance et le développement.
S’agissant de la construction d’une société en économie numérique, le candidat SIDIBE envisage la mise en place d’une administration numérique adéquate, l’organisation d’un aménagement numérique du territoire, le renforcement des écoles numériques. L’objectif est la création des capacités de lutte contre la fracture numérique, la création des domaines d’application, comme la santé. À ceux-ci il faut ajouter la mise en place de bases de données numériques transversales entre les services publics.
Ce programme, d’un coût total est estimé à 12.729,55 Milliards F CFA pour les 5 ans, sera soutenu, selon la vision du PRVM Fasoko, par une gouvernance basée sur la compétence. Pour lutter efficacement contre la corruption, Mamadou Oumar SIDIBE entend retirer le fonctionnaire du secteur privé.
À la suite du mandataire de Mamadou Oumar SIDIBE, d’autres candidats et pas des moindres ont défilé au pupitre pour dévoiler aussi leurs projets économiques.
C’est le cas d’Aliou Boubacar DIALLO qui, malgré un agenda de campagne extrêmement chargé, a décalé de quelques heures un déplacement dans la région de Koulikoro afin de répondre, ce vendredi 20 juillet, à l’invitation des membres du Conseil National du Patronat du Mali.
Durant près d’une heure et demie d’horloge, devant un parterre d’acteurs économiques avertis, le candidat de l’ADP-Maliba a défendu son programme économique : « Je prône la mise en œuvre d’une politique économique volontariste de développement économique décentralisé qui doit permettre le dynamisme du secteur privé et l’émergence d’une classe moyenne », a-t-il réaffirmé.
Le candidat Aliou DIALLO s’est appesanti sur trois points essentiels. Tout d’abord, il estime que le développement du Mali passe par la priorisation du domaine agro-pastoral et la valorisation du secteur minier. « Je suis le mieux placé pour parler de cela parce que je suis l’un d’entre vous », rappellera-t-il à juste titre à ses hôtes avant d’ajouter qu’il est inadmissible que malgré le potentiel du pays, les Maliens restent autant pauvres.
Par la suite, interpellé par le modérateur de la séance sur sa politique pour le développement et la préservation des entreprises, Aliou DIALLO a assuré qu’il se battrait pour qu’aucune entreprise qui crée même un emploi ne soit liquidée sous son mandat. Partisan de la préférence nationale comme priorité nationale, il a annoncé l’appui à la création de 120 000 entreprises pour une projection de 1 200 000 emplois sur cinq ans.
Finalement, le candidat Aliou DIALLO a annoncé une série de mesures pour la protection du pouvoir d’achat du consommateur malien et la lutte contre la corruption. « Nous allons demander au niveau sous-régional que le Mali ne soit plus pénalisé par sa continentalité », explique de manière déterminée l’entrepreneur candidat.
Aliou Diallo prône une justice indépendante et une fonction publique qui soit dans les conditions de travail l’éloignant de la tentation de la corruption. « Nous aurons un plan spécial de 200 milliards de FCFA pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires », rappela-t-il.
Autre candidat, autres ambitions, l’ancien PDG de la CMDT, Modibo KONE, candidat du Mouvement Mali Kanu (MMK) à l’élection présidentielle de 2018, s’est aussi prêté au même exercice de manière satisfaisante. « Une fois élu Président, je mettrai 150 000 hectares de coton irrigués à la disposition des paysans et je créerai 250 000 emplois pour les jeunes », a-t-il promis.
Dans programme, Modibo Koné propose aux Maliens un contrat social en neuf points préconisant, entre autres de bâtir une économie solidaire par la promotion des petites et moyennes entreprises, d’assurer un développement durable et une sécurité alimentaire pour les Maliens, de promouvoir la coopération régionale, sous régionale et internationale, d’accélérer l’industrialisation du pays sur la base de nos matières premières locales.
L’ancien PDG de la CMDT se propose également de créer la Société des autoroutes du Mali pour accélérer le développement des infrastructures, de baisser le taux d’intérêt et de garantir les banques. Pour faciliter la reconversion des jeunes diplômés sans emplois, M. KONE préconise la création de 20 centres de formation à travers le pays ; ce qui garantirai la création de 50 000 emplois par an.
Le coût global du programme présidentiel de Modibo KONE est estimé à 5 000 milliards de F CFA.
Aux termes des échanges, le patron des patrons, Mamadou Sinsin COULIBALY, a salué et remercié chacun des candidats pour la pertinence et la clarté de leurs idées.

Par Abdoulaye OUATTARA

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