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Présidentielle du 29 juillet : En Mauritanie, les réfugiés maliens iront bien voter
Publié le vendredi 27 juillet 2018  |  kibaru
Réfugiés
© Getty Images par DR
Réfugiés maliens dans le camp de réfugiés près de M`bere Bassiknou dans la région du sud-ouest de Nema
Le 2 mai 2012. Plus de 320.000 personnes ont fui leurs foyers au Mali depuis la mi-Janvier, plus de la moitié cherchent refuge dans les pays voisins
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A trois jours du scrutin présidentiel prévu pour le 29 juillet prochain, des doutes subsistent encore quant à la participation des réfugiés maliens dans les pays voisins. Selon une source qui s’est confiée à notre rédaction, contrairement en 2013, où le HCR qui gère les camps de réfugiés, a facilité le vote de ces derniers, cette année, cette agence des Nations unies n’a pris aucune disposition.

Et, ce n’est même pas envisageable. Certes, dans les camps de réfugiés, le vote est impossible pour ne pas déranger la quiétude habitants. Raison pour laquelle en 2013 des bureaux de vote ont été aménagés en dehors.

Mais pour cette fois, contrairement en 2013, en Mauritanie, notamment dans le camp de réfugiés de Mberra, c’est l’Etat malien qui devra prendre en charge les électeurs. C’est-à-dire assurer le transport aller/retour en dehors jusqu’à Bassikounou et leur nourriture pour la journée. La participation des réfugiés en Mauritanie nous a même été confirmée par une source très proche du dossier. Certains parmi ces réfugiés que nous avons pu joindre ont affirmé avoir déjà procédé au retrait de leur carte d’électeur et n’attendent que le jour-J. Il convient de rappeler qu’en 2013, l’écrasante majorité des réfugiés maliens avaient voté en faveur du président sortant IBK, candidat à sa propre succession. Si en Mauritanie, le vote des réfugiés maliens aura lieu, en revanche pour ceux installés dans les camps au niveau du Burkina Faso et du Niger, c’est loin d’être gagné. Cela, à cause de la situation sécuritaire très précaire au niveau des zones où ces camps sont installés dans ces pays. Parfois, les réfugiés sont même privés de sortie, car craignant les attaques qui les ciblent.

L’autre question à régler c’est surtout le cas de plusieurs rapatriés qui ont regagné le Mali à la faveur des municipales de novembre 2016. Les noms de ces désormais ex-réfugiés ne figurent plus dans la liste circulant dans les camps de réfugiés. Toutefois, à cause de l’insécurité et du manque de moyens, ils ne sont plus capables de retourner pour aller voter dans leurs terroirs. De plus, jusqu’ici aucun des 24 candidats n’a jugé nécessaire de mettre à leur disposition des moyens pour qu’ils aillent voter. Ce qui pourrait compromettre leur participation à ce scrutin. Il faut dire que si numériquement parlant le vote de ces réfugiés peut être négligeable, puisqu’ils sont un peu plus de 150 000, symboliquement parlant leur vote est très important. Surtout que les aider à accomplir leur devoir de citoyen, permettra de les prouver qu’ils sont toujours Maliens et que leur pays ne les a jamais abandonnés.

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