Face aux intentions de va-t-en-guerre des apprentis sorciers à cause du scrutin présidentiel du 29 juillet prochain dont les données sont déjà fauchées, le National Democratic Institute for International (NDI), en partenariat avec l’USAID, a offert un cadre d’échange et de concertation à l’intention des Représentants des partis politiques et des candidats en lice.
Relatif à son appui au processus électoral malien, le National Democratic Institute for International Affairas (NDI) a organisé, le dimanche dernier, une rencontre entre les acteurs politiques, ces avides du pouvoir à tout prix. C’est à l’intention des Représentants des partis politiques et des candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. C’est un cadre d’échange et de concertation devant ramener les uns et au respect du «Code de bonne conduite» qui sert d’instrument moral pour la tenue des élections apaisées pendant et après le scrutin présidentiel du dimanche. Cet instrument qui, pourtant, n’a rien d’amalgame avec la loi électorale, joue également rôle très important dans le bon fonctionnement du processus démocratique de notre pays. Sa teneur a fait l’objet d’un échange prometteur entre les Responsables du NDI et les Représentants des partis politiques et ceux des candidats.
Dans ce cadre, le projet de «Code de bonne conduite» des partis politiques et des candidats a été formulé sur initiative des différents acteurs politiques qui s’observent en chiens de faïence. La conception et l’élaboration du projet ont été réalisées grâce à l’appui technique et financier de l’Institut Néerlandais de soutien à la Démocratie multipartite en partenariat avec le National Democratic Institute for International (NDI). Ce soi-disant code de bonne conduite est un document de cadrage fait d’engagements signés entre les partis politiques eux-mêmes puis entre les candidats à l’élection présidentielle 2018. Il s’agit d’amener les acteurs politiques de tous les bords à faire preuve de soi-disant bon comportement, d’esprit de fair-play sur le terrain. Cadres, militants actifs et sympathisants, tous y sont invités à faire preuve de sens élevé du patriotisme, de la fraternité et de l’attachement indéfectibles aux vertus et principes indispensables à tout processus démocratique en général et, singulièrement, au processus électoral annoncé. Cela, à toutes les phases, à toutes les étapes à franchir (à l’approche, pendant et après le vote).
En substance, rappelons qu’après les élections de 2007, le «Projet partenariat pour le renforcement des capacités des partis politiques du Mali » (fondation CMDID) a procédé à une évaluation du plan d’application du code de bonne conduite dans le cadre de respect de ses différentes dispositions durant les élections de la même année. Pour élaborer un code de bonne conduite pour les élections générales et référendaires de 2012, le NDI et le CMDID ont organisé également un atelier de partage et de discussions sur cette évaluation. Cet atelier a permis de relever les acquis et les faiblesses de la mise en œuvre du code en question au cours du processus électoral de 2007.
Ainsi, il est établi qu’il urge de mettre en place un code de bonne conduite devant permettre à la moralisation de la vie politique en période électorale. Mais, il reste entendu que, malgré qu’un accent particulier ait été mis sur les dispositions liées à l’interdiction de la distribution des pagnes et tee-shirts ou de l’argent dans les campagnes électorales, le phénomène de corruption sévit toujours auprès des électeurs. C’est idem dans l’usage des discours sur fond de violences verbales surtout en ces périodes électorales.
Le document contenant le code de bonne conduite en vigueur, en son titre I, porte sur la promotion de l’Etat de Droit qui comporte 7 Articles. En son titre II, il prône le comportement à adopté par les partis politiques et les candidats aux différentes élections. Cela, à l’approche, pendant et après les campagnes électorales et le jour du vote puis après la phase du vote.
Enfin, il faudra noter que tous les 23 candidats ont adhéré à ce code de bonne conduite. Seul le candidat du parti SADI, Dr Oumar Mariko, qui n’a adhéré à la convention. Selon un observateur averti de la classe politique nationale, ce refus marque la singularité du leader du parti SADI.