Les Maliens sont sortis timidement à Bamako, mais avec enthousiasme pour accomplir leur devoir citoyen ce dimanche 29 juillet, après une pluie rafraichissante qui s’est abattue sur laville des trois caïmans. A l’intérieur du pays, la mobilisation semble être plus forteque dans la capitale. Partout, le scrutin a été serin et transparent, exceptés quelques poches d’insécurité dans les zones où sévissent les terroristes, à Tombouctou (la commune de Lafia,deux petits villages de Nianfunké), à Mopti (un petit village de Youwarou), à Ségou(deux petits villages de Molodo).
Optimisation de la Fonction de Secrétaire et d'Assistant(e) de Direction
En somme, le scrutin s’est bien déroulé et ces incidents malheureux ne peuvent nullement impacter négativement sur l’issue du scrutin. C’est en tout cas, le point de vue deplusieurs observateurs nationaux et étrangers. Le dernier mot, on le sait, revient à laCour constitutionnelle.
Malgré la situation d’insécurité, ce scrutin est historique.D’abord par la mobilisation des électeurs, par rapport aux années précédentes,ensuite, par sa transparence et sa bonne tenue.
L’opposition a tout tenté pour discréditer le scrutin en parlant de deux fichiers. Ce qui a été démenti par les spécialistes, la Francophonie et les Nations Unies,représentées par Anadif de la MINUSMA. Ce dernier a confié au micro de SergeDaniel de RFI : « Il n’y a qu’un seul fichier, celui audité par la Francophonie. C’est bien ce dernier qui a servi comme base électorale. Les listes et cartes électoralessont issues de ce fichier ». Qui dit mieux ?
Cette page est donc tournée, il s’agit maintenant d’avancer et de regarder la compilation des résultats, à laquelle tous les observateurs nationaux etinternationaux peuvent y participer. Même la matrice de saisie de résultats de l’élection présidentielle a été présentée aux candidats ou à leurs mandataires, afin des’assurer de sa conformité avec la configuration des centres et bureaux de vote.
Le Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaiga a joué la carte de la transparence jusqu’au bout. Maintenant, place aux résultats, suivis probablement de contestationsqui ne manqueront pas, dans les démocraties africaines. Celles-ci ne doivent pasoccasionner la chienlit. La Cour constitutionnelle composée d’hommes et defemmes intègres est bien là pour recevoir les controverses et dire le droit. Il ne peut yavoir qu’un seul vainqueur ou deux pour un probable second tour. Ceux qui ont mordu doivent faire preuve de fair-play. Ce comportement responsable grandit lesmalheureux candidats, comme Soumaila Cissé a eu à le faire en 2013, avecquelques regrets plus tard.
Le fair-play est attendu par les maliens qui ne veulent que la paix, rien que la paix, afin de vivre tranquillement et d’espérer à un lendemain meilleur.
La communauté internationale, nous l’espérons, sera juste, et rappellera à l’ordre les mauvais perdants qui qu’ils soient.