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Changement de donne au nord : Après sa défaite à Anefis, le MNLA désormais invisible à Kidal
Publié le vendredi 7 juin 2013  |  Le Débat


© AFP
Kidal


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Après sa défaite à Anéfis mercredi, le MNLA est désormais invisible à Kidal. Dans cette ville, un employé malien d’une ONG, joint au téléphone par nos confrères de Reuters, a indiqué que Kidal était déserte et que les éléments armés du MNLA qui patrouillaient dans les rues avaient disparu à la nouvelle de la chute d’Anefis.

« On ne voit plus de gens du MNLA. Les boutiques, les entreprises, le marché, tout est fermé aujourd’hui. Nous restons tous à la maison », a-t-il dit.
Le MNLA, allié dans un premier temps avec les groupes djihadistes qui s’étaient emparés du nord du Mali avant d’être écartés par ces derniers, rejette les appels à déposer les armes lancés par Bamako. Les rebelles touaregs ont prévenu qu’ils s’opposeraient à toute tentative de reconquête de Kidal.
Ils disent être ouverts à des pourparlers avec le gouvernement dans l’hypothèse où le droit à l’autodétermination de l’Azawad (« Le pays de la transhumance », en langue tamashek) serait reconnu.
La France a fait savoir qu’elle appuyait les efforts du gouvernement malien pour rétablir son autorité sur l’ensemble du territoire national tout en insistant sur le caractère pacifique que doit revêtir une opération devant éviter, selon Paris, toute victime civile.
« Il ne peut et ne doit y avoir au Mali qu’une seule armée. Elle a vocation à se déployer sur l’ensemble du territoire. Nous soutenons aussi les efforts des autorités maliennes pour réinstaller leur administration au nord du pays », a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors de son point de presse de mercredi.
« C’est pourquoi nous appelons les groupes armés à déposer les armes et à poursuivre les discussions avec les autorités maliennes ».
La France, l’ancienne puissance coloniale, avait, lors de l’opération « Serval », évité de cibler le MNLA, qui a depuis pu reprendre certaines zones, dont la ville de Kidal, au pied de l’Adrar des Ifoghas. Cette situation a quelque peu tendu les relations entre Paris et le gouvernement provisoire malien.
Youssouf Coulibaly

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