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Neutralité dans le scrutin d’hier : Chapeau bas au cardinal Zerbo et Ousmane Cherif Madani Haïdara !
Publié le lundi 30 juillet 2018  |  Le Sursaut
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara
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Comme en 2013, ils se sont limités au strict respect de leur statut de leaders religieux. En effet, son éminence le cardinal Jean Zerbo, non moins archevêque de Bamako et le guide spirituel de la fédération ançardine internationale, Seid Ousmane Chérif Madani Haïdara ont observé la neutralité dans sa plénitude durant tout le long de la période de campagne électorale 2018. De façon officielle, ces deux hommes religieux n’ont daigné donner aucune consigne de vote aux fidèles. Du coup, ils ont forcé davantage l’estime et le respect des Maliens.

Le champ politique au Mali durant ces dernières années est caractérisé par une forte immixtion des leaders religieux. Cependant à l’approche des élections du président de la République et plus précisément durant la campagne électorale, les leaders religieux outrepassent leur position des messagers de la parole de Dieu en donnant des consignes de vote aux fidèles à la faveur d’un ou des candidats à la course.

Comme en 2013, le cardinal Jean Zerbo et le guide spirituel des ançardines, Ousmane Cherif Madani Haïdara ont opté pour la neutralité. Que disent-ils ?

Monseigneur Jean Zerbo
Monseigneur Jean Zerbo
Dans une lettre pastorale datée du 22 avril 2018 et intitulée « une mentalité nouvelle pour un Mali nouveau », le cardinal Jean Zerbo et ses paires évêques du Mali après avoir fait l’état des lieux (les avancées, les défis) des différents scrutins au Mali ont invité tous les acteurs de la société civile à œuvrer pour la réussite de l’élection d’hier dimanche 29 juillet 2018.Particulièrement, ils ont demandé aux partis politiques de s’abstenir de tripatouillage dans les urnes et dans les constitutions et aux organes électoraux, l’impartialité, la probité et la transparence.

Par rapport à une quelconque consigne de vote, la position de neutralité du cardinal Jean Zerbo toujours bien conseillé par ses paires évêques reste imperturbable. « Que les électeurs votent selon leur conscience plutôt que de suivre des consignes de vote » a-t-on tiré de la lettre pastorale.

De façon très claire, le cardinal Jean Zerbo à travers cette lettre pastorale dit ceci à l’église catholique : « Evite de voter suivant la consigne de quelqu’un d’autre, car la consigne de vote t’infantilise ». Et d’ajouter : « si tu dois te tromper que ce soit sur la base de ta propre conviction ».

En ce qui concerne les partis politiques, le message du cardinal a été sans ambiguïté. Selon lui, la quête du pouvoir ne doit jamais amener les hommes politiques à courir derrière les consignes de vote des hommes religieux. « Car tôt ou tard, vous devrez en payer le prix, tant il est dans la nature du faiseur de roi, de toujours obliger celui qu’il a aidé à venir au pouvoir » a-t-il estimé.

Haïdara, impartial bien que populaire !

« Faites attention de ne pas prendre de l’argent avec un candidat dans le but de modifier votre choix, sachez que Dieu nous demandera compte de nos actions » tel a été le conseil edicté par le guide spirituel de la fédération internationale ançardine, Ousmane Cherif Madani Haïdara, non moins président du groupement des leaders religieux du Mali aux fidèles musulmans.

Pour Haïdara, les musulmans peuvent voter pour n’importe quel candidat à condition que ce dernier ne soit pas un fervent ennemi de l’islam. « Chaque citoyen doit pouvoir voter librement sans restriction » a-t-il précisé.

Pour rappel, en s’adressant aux fidèles musulmans dans la grande mosquée de Bamako en 2013, Haïdara avait dit ceci : « Un leader religieux ne doit pas afficher publiquement ses préférences politiques au risque d’abîmer le tissu social ».

En tout cas, la position de neutralité observée par ces deux grands hommes religieux, contrairement à beaucoup d’autres ne fait qu’agrandir leur estime auprès du peuple. Un peuple bien conscient que la politique et la religion font difficilement chemin commun.

Par Moïse Keïta

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