Le diplomate néerlandais Bert Koenders, précédemment chef de l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et qui vient d’être nommé au Mali pour prendre la tête de la MINUSMA, a rendu le jeudi 06 juin 2013, une visite de courtoisie au Premier ministre Diango Cissoko. Chargé d’ assurer la transition entre les 6 000 hommes de la force africaine MISMA et des casques bleus deux fois plus nombreux attendus début juillet, Bert Koenders devra surtout poursuivre le processus politique et encourager le dialogue entre Bamako et le MNLA.
A la fin des entretiens qu’il a eus avec le chef du gouvernement, il s’est confié à la presse.
Sur la teneur de l’entretien
Nous avons discuté sur le mandat de l’opération de paix, mon mandat sécuritaire, mon mandat pour aider à préparer les élections, mon mandat humanitaire et aussi pour aider les négociations et la médiation dans le pays, après la crise profonde que connaît le Mali. Nous sommes tout à fait disponible à soutenir tous les maliens, tous les acteurs dans le pays, à supporter les grands problèmes en travaillant. Nous avons eu une bonne séance de travail avec le Premier ministre.
Sur les actions à entreprendre pour aider le Mali à sortir de la crise
Il y en a beaucoup. Dès juillet, il y a une opération de paix des Casques bleus qui va aider à sécuriser la population. Nous allons aider aussi la Commission Dialogue et Réconciliation et toutes les autres initiatives dans le pays pour résoudre les problèmes. Il y a également le défi humanitaire qui est très important. Bien sûr, nous ne pourrons pas tout faire. Mais on peut aider la population à voir la différence dans toutes les régions du pays où il y a encore les grands problèmes de l’eau et d’autre chose. Nous avons aussi parlé de la nécessité dans les jours à venir d’avoir des négociations à Ouagadougou, pour résoudre les problèmes. Je crois qu’il est maintenant important de donner l’espace à la négociation entre les différents acteurs pour résoudre les problèmes à Kidal, et être enfin sûr qu’on peut avoir des élections libres et transparentes sur tout le territoire malien.
Sur l’absence de l’armée à Kidal
Ce qui est le plus important pour moi, c’est qu’il y a négociations et qu’il y a un espace de tous les acteurs pour ces négociations. Il faut tout essayer maintenant pour résoudre les problèmes de manière pacifique. Je suis rassuré maintenant que je sais que l’espace existe pour ça…
C’est important qu’il y ait une présence de l’armée sur tout le territoire malien. Mais pour achever tout ça, on a besoin de négociations. Il faut résoudre les problèmes d’une manière pacifique.