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Le Républicain N° 4630 du 5/6/2013

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Médiation de Tiebilé Dramé avec les groupes armés du nord / Un accord sera signé ce lundi 10 juin à Ouaga
Publié le vendredi 7 juin 2013  |  Le Républicain


© aBamako.com par as
Cloture des assises de la Coalition pour le Mali
Vendredi 5 octobre 2012. Bamako. Hotel Laico Amitie. Tiebile Drame, vice-president de la Coalition pour le Mali.


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Le médiateur malien Tiebilé Dramé, conseiller spécial du président Dioncounda Traoré, a fait de son cheval de bataille, la résolution 2100 du Conseil de sécurité, adoptée le 25 avril, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Cet instrument lui permet d’inviter les groupes armés à déposer les armes pour permettre à l’Etat malien d’exercer librement sa souveraine sur l’ensemble du territoire national, y compris le déploiement de l’administration, de l’armée malienne, de tous les services techniques nécessaires au travail d’organisation de l’élection présidentielle, qui commence le 28 juillet 2013.
Précédemment annoncé pour le 10 juin (soit 45 jours après son adoption), le rapport du secrétaire général des nations-Unies devant le conseil de sécurité, sur l’application de la résolution 2100 sera finalement présenté le 25 juin. Raison supplémentaire pour laquelle il urge de trouver un accord entre l’Etat malien et les groupes armés permettant la tenue de l’élection présidentielle le 28 juillet prochain, partout au Mali y compris à Kidal. On peut donc comprendre aisément l’ampleur de la tâche confiée par le président de la république du Mali à son conseiller spécial Tiebilé Dramé, ou l’émissaire chargé de négocier avec les groupes armés. C’est également parce qu’il faut un accord cadre que cet émissaire du Mali bénéficie du soutien sans faille de la Cedeao et de son médiateur Blaise Compaoré (sous l’œil vigilant duquel se passe toutes ces négociations maliano-maliennes entre Tiebilé Dramé et les responsables des groupes armés rebelles), de tous les partenaires régionaux et internationaux, notamment, l’Union africaine, la France, l’Union européenne, les Etats-Unis, les Nations-Unies.
Les deux parties, aussi bien le Mali que les groupes armés n’ont pas d’autres choix que de parvenir à un accord permettant la tenue des élections, car les résolutions du Conseil de sécurité, adoptées sous le chapitre VII ont un caractère contraignant et s’imposent à toute la communauté internationale. «Il n’est pas normal que les groupes armés prennent des libertés par rapport aux dispositions de la résolution 2100. Il faut créer les conditions pour les élections du 28 juillet. L’Etat malien souhaite le retour à Kidal de tous ses compartiments, l’administration et tous les services techniques, l’armée… », selon Tiebilé Dramé. Cependant, pour lui il faut ramener la paix par l’approche inclusive, amener tous les groupes armés à déposer les armes. Les responsables des groupes armés s’inscrivent déjà dans cette optique, pour avoir dit à l’émissaire du Mali, « mais… nous sommes maliens !», confie Tibilé Dramé lors d’un déjeuner de presse, hier jeudi à l’hôtel Salam. Il garde un souvenir réconfortant de sa rencontre avec le Haut conseil de l’Azawad (HCA) le 25 mai dernier à Niamey, où les responsables de ce groupe lui ont dit, «… Kidal est au Mali ».
Le médiateur est confiant, un accord cadre sera signé ce lundi 10 juin à Ouagadougou entre l’Etat malien et les groupes armés permettant la tenue des élections, le 28 juillet, partout au Mali. Cet accord préservera des principes cardinaux que sont l’intégrité territoriale, l’unité nationale, la forme républicaine et laïque de l’Etat, la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue.
B. Daou

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