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Campagnes présidentielles : L’incivisme des candidats était passé par là
Publié le mardi 31 juillet 2018  |  le temoin
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Durant l’offensive de charme des candidats en direction des électeurs, les affiches ont joué un rôle significatif. Et les différents QG ne se sont guère illustrés par un comportement civique les uns envers les autres. La loi électorale ayant interdit le recours aux traditionnels T-shirts et pour Koulouba 2018, la mesure aura surtout profité en gain d’économies auprès des calligraphes. Ce sont donc les confrères des agences de communication qui se sont taillé la part du lion sur les budgets de campagne, à en juger du moins par le recours massif aux affiches publicitaires, tant pour le véhicule des messages que pour la familiarisation des électeurs avec les bulletins de vote en vue d’éviter les confusions dans l’isoloir.



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Aucun n’a été épargné par les actes de vandalisme même si les fiches de vote en ont connu dans des moindres proportions. Certaines affiches ont été littéralement déchiquetées ou aspergées de liquides tandis que d’autres furent décollées.

Les affiches de petite dimension, beaucoup plus répandues à travers la capitale, en ont particulièrement fait les frais.

Actifs entre minuit et 3 heures du matin, les afficheurs profitent de la faible affluence humaine pour déchirer celle des concurrents à défaut d’y superposer celle de leur candidat. Des actes flagrants qu’on peut constater à tous les coins de rue et qui violent évidemment la loi électorale et même le code de bonne conduite. Et force est de constater que les autorités du District ne se sont pas assumées, y compris pour les prétendants à Koulouba qui ont osé poser leurs affiches sur des monuments de la République. Pis, des panneaux de circulation ont été transformés en espace de propagande sans que les auteurs fassent l’objet d’interpellation par qui de droit.

Or force doit rester à la loi, en dépit d’une montée évidente de la tension liée à la problématique. Mais au lieu d’interpeller et de réguler le mécanisme des affichages, les hautes autorités ont laissé faire durant toute la campagne. Si bien que beaucoup ont finalement pu regretter les T-shirts qui étaient plus parlants et évitaient pareille cacophonie sur les places publiques.

Certains candidats ont pu être témoins du désordre, mais la plupart étaient occupés dans les régions. Mais les Directeurs de campagne sont les plus interpellés par cette pagaille de la part de ceux qui prétendent digérer .

Idrissa Keïta
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