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Mali: les hélicoptères canadiens entament leur mission avec l’ONU
Publié le mercredi 1 aout 2018  |  AFP
Remise
© aBamako.com par A.S
Remise d`hélicoptères à l`armée malienne
Bamako, le 16 mai 2014. Senou. L`armée malien a reçu en dons des hélicoptères.
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L’armée canadienne a officiellement lancé mardi sa mission de maintien de la paix dans le nord du Mali au cours d’une cérémonie à Gao marquant le « retour » d’Ottawa au sein des Casques bleus, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le contingent canadien de 250 soldats et de six hélicoptères doit mener les évacuations médicales de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) dans le nord du pays à partir de mercredi, en remplacement de l’armée allemande.

« Cela fait plusieurs années que le Canada n’a pas eu de contribution importante au sein (des forces) de l’ONU et nous sommes fiers de voir flotter le drapeau des Nations unies aux côtés de celui » du Canada, a déclaré le colonel Chris McKenna, commandant du contingent canadien, lors d’une cérémonie sur la base de l’ONU à Gao.

« C’est un retour », a-t-il souligné devant ses troupes, déployées depuis le début du mois de juillet dans le Camp Castor qui héberge également les troupes allemandes et néerlandaises déployées au Mali.

Inventeur du concept de Casques bleus dans les années 1950, le Canada n’avait plus déployé de contingent au sein des missions de maintien de la paix de l’ONU depuis plus d’une décennie. Au début de l’année, les Nations unies ne comptaient qu’une cinquantaine de Casques bleus canadiens.

Cette mission malienne marque également le retour des militaires canadiens en Afrique depuis le génocide rwandais de 1994. A l’époque, Ottawa dirigeait la mission de l’ONU dans ce pays.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières.

« C’est toujours un risque d’être dans un endroit dangereux mais on prend des mesures de sécurité pour protéger nos militaires, nos citoyens, de façon à ce que les risques soient minimisés », a observé pour l’AFP l’ambassadeur canadien à Bamako, Louis Verret.

Déployée en 2013, la Minusma, qui compte quelque 14.000 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines.

Elle a perdu quelque 170 Casques bleus, dont 104 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde.
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