L’harmonie, l’ordre et la cohésion ont prévalu lors du premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet dernier. Apparemment, certains citoyens n’ont pas pu avoir leur carte électorale mais globalement le vote s’est bien déroulé dans la capitale et dans bien d’autres circonscriptions électorales, à l’exception des petits incidents qui ont empêché le vote dans 3,33% des bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire, selon le communiqué du gouvernement.
Maintenant, l’heure est à l’attente des résultats provisoires que le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation devrait proclamer dans les heures à venir. Les différentes formations et coalitions politiques croisent les doigts et attendent. Maimouna Coulibaly est une ménagère âgée de 18 ans qui n’a pu voter parce que ne disposant pas de sa carte NINA. Mais elle trouve parfaite la tenue du premier tour de l’élection présidentielle, notamment le calme qui a prévalu. Elle estime que le taux de participation devrait être à hauteur d’attente puisque la population est sortie massivement pour voter, dimanche passé.
Ayant regretté de n’avoir pas pu voter, notre interlocutrice appelle ses concitoyens à la mobilisation générale pour la réussite du processus électoral. «Celui qui vote, est considéré comme un bon citoyen car le vote est un devoir civique», affirme Maïmouna Coulibaly qui est décidée à voter lors des futures élections. Youssouf Traoré, commerçant de pièces détachées, pense, lui aussi, que le vote de dimanche a été une réussite. Cependant, il reconnaît aussi avoir eu quelques difficultés au moment d’accomplir son devoir civique, notamment dans le repérage de son bureau de vote. «Ma carte d’électeur a été aussi mouillée par la pluie avant le jour du vote», a expliqué le jeune jeune homme de 31 ans, très content d’avoir voté pour son candidat. Il invite ses compatriotes à accepter les résultats des urnes. «Personne ne doit se prévaloir d’une quelconque victoire, il faut attendre la proclamation officielle des résultats du scrutin présidentiel pour le premier tour. Chacun doit faire preuve de fair-play et accepter les résultats», insiste-t-il.
Mamadou Bah, est, lui aussi, un commerçant. Il rappelle que nonobstant les petits problèmes, le vote a été une réussite. Par ailleurs, il s’est appesanti sur les difficultés de certains électeurs à retrouver leurs noms sur la liste électorale. «Tout le monde doit accepter le verdict des urnes. Dans le contexte actuel, les Maliens doivent œuvrer pour un pays réconcilié, uni et paisible, a recommandé le commerçant. Il a salué également le gouvernement pour avoir réussi l’organisation de l’élection présidentielle.
«Pour l’amour du ciel, je continue de prier pour que le processus aboutisse dans la sérénité et dans la stabilité. Nous sommes tous Maliens et nous devons éviter toute crise postélectorale», a conseillé Mamadou Coulibaly, chauffeur de son état.
Le scrutin du 29 juillet s’est globalement déroulé de manière satisfaisante malgré quelques incidents au Centre et au Nord du pays. Selon plusieurs missions d’observation (UE, CEN-SAD), le premier tour s’est tenu dans des conditions acceptables de «transparence», «d’inclusivité», de «crédibilité» et de «régularité».